Faute de candidats, un patron vendéen va recruter ses salariés dans le Nord

Alain Jouy, directeur général d'une société de travaux publics en Vendée, peine à recruter dans sa région. Il est donc parti dans le Nord pour aller recruter des salariés.

Emmanuel Macron assume ses propos "sur le fond". Mercredi, le chef de l'Etat avait déclaré que "certains" feraient "mieux d'aller voir s'il y (avait) des postes" pour eux dans une entreprise voisine au lieu de "foutre le bordel".

Changer de région, c'est ce que propose Alain Jouy, directeur général d'une société de travaux publics à Sévremont, en Vendée. Faute de candidats, il a décidé de recruter sa main d'œuvre dans les Hauts-de-France. Maxime fait partie de ceux-là. Originaire de Douai, il alternait entre chômage et intérim, aujourd'hui, il vient de signer un CDI. Il n’en revient toujours pas: "On nous a payé le gîte. J'avoue que je suis bien chouchouté. C'est surtout que dans le Nord, ce n'est pas ça, c'est toi qui dois aller chercher le boulot, tu dois cavaler pour avoir un contrat".

"Nous cherchons des gens motivés et dans le Nord, il y a des gens comme ça"

Il faut dire que faute de personnel, Alain Jouy, le patron, est passé à côté de gros chantiers: "A la rénovation de l'aéroport d'Orly, Bouygues nous dit 'on compte sur vous'. Et ils n'ont pas pu compter sur nous parce que nous avons trop de travail et pas assez de personnel. Nous cherchons des gens motivés, des gens courageux qui ont envie de travailler et dans le Nord il y a des gens comme ça. Donc parfait, on va faire des Chtis des Vendéens. Ceux qui viennent, on les accompagne pour leur logement, s'ils ont une femme, on l'accompagne aussi pour qu'elle trouve du boulot".

12 ouvriers chtis ont déjà rejoints l’entreprise vendéenne. Et le directeur compte bien embaucher davantage de nordistes.

Anaïs Denet (avec P.B.)