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Grève contre les inégalités salariales: "Les femmes considèrent que leur donner un travail est déjà bien"

A 16H34 ce lundi, les femmes sont invitées à arrêter de travailler pour protester contre les inégalités salariales existantes avec les hommes. En France, les femmes salariées gagnent en moyenne 15,1% de moins que leurs homologues masculins.

Le collectif féministe Les Glorieuses appelle les femmes françaises à arrêter de travailler le 7 novembre à 16h34, ce qui représente la date et l'heure exacte à laquelle une femme doit travailler pour gagner autant qu'un homme.

En tout, les hommes gagnent 15,1% de plus que les femmes. Pour l'association féministe les Effrontées, une salariée se heurte à plus d'obstacles qu'un de ces homologues masculins.

"Le tiers des femmes actives françaises sont à temps partiel, elles souffrent du plafond de verre, c’est-à-dire qu'elles ne montent pas dans la hiérarchie des entreprises comme les hommes, et elles sont très concentrées dans les métiers les plus précaires", expose la porte-parole de l'association Fatima Benomar.

Pour Alix Heuer, co-fondatrice des Glorieuses, les femmes n'ont pas suffisamment conscience qu'elles doivent se battre pour faire valoir leurs droits.

"Les femmes ont du mal à négocier leurs salaires. Elles considèrent que, déjà, leur donner un travail c'est bien, et du coup elles vont avoir beaucoup moins de facilité à négocier que leurs homologues masculins. A partir d'un certain nombre d'années de carrière, on voit que les hommes sont drastiquement plus payés qu'elles", explique-t-elle.

Le collectif Les Glorieuses espère que leur mouvement sera suivi, y compris par des hommes. Il souhaite maintenant que le 7 novembre devienne un jour de grève, destiné à la défense de l'égalité salariale.

F. H. avec Romain Poisot