"Il me reste 1,14 euro": les salariés licenciés de Milee n'ont pas reçu leurs indemnités

Laissés sur le carreau depuis la fermeture de leur entreprise, les salariés de Milee se rassemblent devant le ministère des Finances ce mardi matin. Cette entreprise leader de la distribution d'imprimés publicitaires est placée en liquidation judiciaire depuis le 9 septembre.
Problème, le licenciement des 10.000 employés ne se passe pas comme prévu. Beaucoup n'ont pas reçu leurs derniers salaires, leur solde de tout compte, et l'attestation employeur. Et ils ne peuvent donc pas postuler à France Travail.
Ces impayés et lenteurs administratives placent ces salariés dans une situation précaire. Pour compléter leur petite retraite, Évelyne et son mari distribuaient des publicités pour Milee. “On a été licenciés mi-juillet”, confie Évelyne.
À tous les deux, avec les primes de licenciements et les derniers salaires, ils auraient dû toucher environ 4.000 euros.
“Moi, sur mon compte, il me reste 1,14 euro. On a reçu les fiches de paiement, mais on n'a jamais reçu notre argent. On nous dit qu’on allait l’avoir mais on n'a rien du tout. On ne sait même pas s’ils vont pouvoir nous payer nos licenciements, nos primes… On est dans le flou total”, indique-t-elle.
Un fort impact sur le moral des employés licenciés
Et ils ne sont pas les seuls dans le flou. Margareth attend son attestation de fin de contrat. “On est vraiment coincé. On ne peut pas s’inscrire au chômage, on ne peut pas chercher du travail, on ne peut rien faire. On ne va pas pouvoir tenir longtemps. Surtout que ça va avoir un impact sur les enfants à Noël. Qu’est-ce qu’ils vont avoir? Ils n’auront rien”, déplore-t-elle. Un contexte qui finit par jouer sur le moral de ses anciens collègues.
“J’ai peur pour certains parce qu’ils sont à deux doigts de faire des bêtises. Ça pourrait arriver parce que n’ayant plus rien, comment voulez-vous faire?”, insiste Margareth.
Ces salariés attendent beaucoup du gouvernement pour accélérer les procédures de licenciement et le règlement des derniers salaires.