"Il y a énormément de sujets sur lesquels nous n'avons pas décidé": dans le Jura, Edouard Philippe temporise sur la réforme des retraites

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Alors que la contestation s'organise sur le front syndical contre la réforme des retraites, l'exécutif essaye de son côté de déminer, d'expliquer et de rassurer. C'est la mission à laquelle s'est attelé Edouard Philippe jeudi à Lons-Le Saunier, dans le Jura.
Pendant deux heures le Premier ministre et une centaine de parents et grands-parents d'élèves, ont échangé dans le format du grand débat. D'entrée de jeu, le Premier ministre a tenté de rassurer. La réforme aura bien lieu mais rien n'est encore figé: "Oui nous avons décidé de nous lancer dans une réforme des retraites mais il y a énormément de sujets sur lesquels nous n'avons pas choisis".
Illustration très concrète avec l'intervention d'une mère de famille: "Il me semble qu'à partir du troisième enfant on a un pourcentage qui majore la retraite. Je n'arrive pas à concevoir qu'on puisse imaginer un régime universel alors même que l'on fait une différence aux nombres d'enfants qu'on a", lance-t-elle au Premier ministre.
Le projet de loi devant le parlement d'ici l'été prochain
"Je suis assez d'accord avec vous", lui répond le chef du gouvernement. "Dans le système que l'on propose la majoration des points dès le premier enfant c'est quelque chose qu'on peut faire.
Tout est donc encore ouvert ne cesse de répéter le Premier ministre et pas question non plus de mener la réforme au pas de charge: "On se fixe une entrée dans le système en 2025 et je ne suis pas pour mettre le pied sur l'accélérateur, on veut bien faire et ne pas y aller à toute vitesse", ajoute Edouard Philippe.
Une limite a tout de même été fixée. Le projet de loi devra être voté au Parlement d'ici l'été prochain.