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"Il y avait un regard distant au départ": à Niort, "gilets jaunes" et syndicalistes tractent ensemble avant la mobilisation du 1er-Mai

Avant un 1er-Mai de manifestations traditionnellement monopolisé par les syndicats, les gilets jaunes se joignent parfois aux organisations syndicales, comme à Niort dans les Deux-Sèvres.

Malgré la défiance des premiers, "gilets jaunes" et syndicats arrivent à s’unir localement pour poursuivre un but commun, comme mardi à Niort dans les Deux-Sèvres. Sur l’une des voies d’accès d’un rond-point de la ville, tractage en gilet rouge syndical. Sur un autre tractage en gilet jaune.

Si l'argumentaire est différent, le tract appelant à manifester ce 1er-Mai est bien le même. Ce qui fait la fierté de Gérald, gilet jaune sur le dos, drapeau de la CGT au bras : "C’est un tract qu’a été préparé par les syndicats. Après ils en ont discuté avec les "gilets jaunes" qui l’ont un peu modifié et là maintenant on est vraiment unis", explique-t-il au micro de RMC.

"Nous les "gilets jaunes" on est un peu des feux follets"

Convergence des luttes enfin, mais ça n’a pas été toujours simple. Alors c’est ensemble que Gilles, habillé en jaune et Jocelyne, représente Force Ouvrière s’expliquent: "Nous les avons regardés, on était un peu perplexe devant cette organisation", explique la syndicaliste. "Les syndicats ils ont une organisation, nous les "gilets jaunes" on est un peu des feux follets", explique Gérald.

"Il y avait un regard distant au départ. Certains pouvaient considérer que les choses étaient dictées d’en haut et ils ont découvert que ce n’était pas tout à fait comme ça que cela se passe", ajoute Jocelyne.

Et le "gilet jaune" Gilles est certain que cette association fonctionnera: "On leur amène un truc exceptionnel, cela vient du peuple", estime-t-il. "Il n'y a pas d'église en matière de revendication", conclut Jocelyne.

Thomas Chupin (avec Guillaume Dussourt)