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Inégalité salariale hommes-femmes: ce que disent les derniers chiffres

Dans "Charles Matin" ce mercredi sur RMC et RMC Story, Emmanuel Lechypre se penche sur les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes, avec des études qui montrent une tendance favorable.

L’égalité économique entre les femmes et les hommes progresse à un rythme redevenu encourageant dans les pays occidentaux, même si elle a subi un coup d’arrêt pendant la pandémie. Elles sont plus nombreuses à occuper des postes à responsabilité, même si elles restent minoritaires, selon l’indice "plafond de verre" calculé par The Economist.

Et en la matière, la France réalise la meilleure performance selon Equileap avec 55% de femmes présentes dans les conseils d’administration des grandes entreprises.

Les écarts de salaires diminuent eux aussi. En France, et les ordres de grandeur sont les mêmes dans les pays voisins, l’écart quand on compare tous les hommes et toutes les femmes avoisine 25%. Il tombe à 19% quand on tient compte des différences de temps de travail, 9% à parcours et diplômes identiques, selon Glassdoor, 6% à secteur identique, à situation géographique identique et à taille d’entreprise identique. 3% au sein d’une même entreprise et au même niveau de responsabilité, selon le cabinet Korn Ferry.

Et dans les principales métropoles américaines, les revenus annuels des femmes de moins de 30 ans sont égaux ou supérieurs à ceux des hommes du même âge selon un rapport de PEW Research. Cette tendance va se généraliser puisque dans beaucoup de pays occidentaux, les femmes sont désormais plus diplômées que les hommes.

Révolution culturelle à faire

Une grosse partie de l’écart se jour à l’embauche. Et surtout, tout dépendra de la capacité des femmes à faire leur révolution culturelle. Elles souffrent d’abord du syndrome du bon élève. Elles attendent d’être récompensées naturellement pour leur travail, et sont beaucoup moins habiles que les hommes à se faire mousser.

Elles souffrent aussi du syndrome de l’imposture: parce qu’elles doutent de leur capacité et de leur légitimité, elles négocient des salaires inférieurs de 15% en moyenne à ceux des hommes lors de leur embauche, si l’on en en croit des travaux universitaires allemands.

Emmanuel Lechypre