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La directrice générale d’Engie poussée vers la sortie: ce que l’on sait

Un conseil d'administration du géant de l'énergie Engie a décidé jeudi que la directrice générale Isabelle Kocher ne serait pas reconduite. Que cache cette éviction? Explications.

Elle était la seule femme à la tête d'une entreprise du CAC 40. Isabelle Kocher, directrice générale d'Engie, est poussée vers la sortie après une réunion extraordinaire du conseil d'administration du géant de l'énergie ce jeudi.

Ce conseil a décidé de ne pas renouveler le mandat d'administratrice de Mme Kocher lors de la prochaine assemblée générale en mai. Conséquence: la fin de ses fonctions de directrice générale après un premier mandat de 4 ans.

La seule femme dirigeante du CAC 40 n'aura donc fait qu'un seul mandat. Engie s'en explique dans un communiqué: l'approfondissement de la stratégie nécessite un nouveau leadership.

Un affrontement qui dure depuis plusieurs mois

Derrière ces quelques mots politiquement corrects, un affrontement, qui durait depuis plusieurs mois entre Isabelle Kocher d'un côté et Jean-Pierre Clamadieu de l'autre.

Le président du conseil d'administration du géant français de l'énergie estime que la directrice générale, âgée de 53 ans, n'est pas la bonne personne pour approfondir la transformation de l'entreprise. Et Jean-Pierre Clamadieu de nier les accusations de sexisme à son encontre: "Il y a un réel sujet de diversité" selon lui, mais sa "responsabilité première est vis à vis d'Engie".

Aucune date précise n'est pour l'instant annoncée quant au départ d'Isabelle Kocher. Jean Pierre Clamadieu souhaitait assurer l'intérim, mais l'Etat, propriétaire d'Engie à 23,6%, a mis son véto. Le ministère de l'Economie refuse qu'une seule personne cumule les fonctions de président et de directeur général de l'entreprise.

Benoit Ballet (avec C.P.)