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"Les impôts devraient servir aux écoles": dans le Val-de-Marne, l'idée de la municipalité d'aider les grévistes divise

La ville de Champigny-sur-Marne va-t-elle verser une aide aux grévistes à l'initiative de la mairie communiste ? L'idée divise les habitants de la commune du Val-de-Marne.

C'est ce soir que se réunit le conseil municipal de Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne afin de voter une aide aux grévistes de la commune. La municipalité (PCF) veut débloquer 3000 euros que la centaine de grévistes installés dans la commune pourrait se partager. Les grévistes qui ont perdu des jours de salaire depuis le 5 décembre dernier pourront aussi se faire aider par le Centre communal d'action sociale (CCAS), d'une aide de 100 à 200 euros.

Sur le marché de Champigny-sur-Marne, il y a ceux qui se réjouissent de l'idée de la municipalité de soutenir financièrement les grévistes: "C’est tout à fait normal, c’est le rôle de la mairie d’aider les gens", estime Henri au micro de RMC. Même son de cloche pour Nordine: "Je suis d’accord avec cette idée, et ces gens qui font grève et se battent pour leurs droits".

Nadine elle est choquée que l'argent de ses impôts locaux soit reversés aux opposants à la réforme des retraites: "C’est honteux. On paye très cher les impôts et ils devraient servir aux écoles, aux personnes âgées mais surtout pas aux grévistes", s'insurge-t-elle.

"Ça devient vital et crucial pour nous d’avoir une aide financière"

Les grévistes pourraient obtenir du centre d'action sociale de la commune un chèque d'un montant maximum de 150 euros. Une subvention exceptionnelle que salue Laurence, fonctionnaire territoriale, membre de la CGT, qui a perdu plus de 1000 euros de salaire depuis le 5 décembre.

"On l’a accueilli très favorablement puisque c’est compliqué d’être en grève depuis si longtemps. Ça devient vital et crucial pour nous d’avoir une aide financière. C’est un véritable appui que de savoir que la mairie de Champigny vote cette aide", se félicite-t-elle.

L'opposition locale elle, dénonce une manœuvre électorale et du clientélisme à quelques semaines des municipales. Dans le département, la ville d'Ivry-sur-Seine a voté elle aussi une somme pour la caisse de grève mais Champigny est la seule à voter une aide au CCAS.

Nicolas Ropert (avec Guillaume Dussourt)