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Violences sexuelles dans le sport: les recommandations de 54 athlètes français

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Les signataires de la tribune réclament notamment une interdiction de l'exercice d'un métier en contact avec la jeunesse, à vie, pour les agresseurs et prédateurs sexuels avérés.

Pour dire stop aux violences sexuelles dans le sport, 54 athlètes français signent une tribune publiée ce mercredi dans Le Parisien pour "donner de la voix", suite notamment aux révélations de la patineuse Sarah Abitbol et les accusations portées contre son ex-entraîneur Gilles Beyer. Ces athlètes du Comité national olympique français appellent à une prise de conscience et avancent des solutions pour "briser le silence".

"Si nous prenons la plume, c'est que nous nous sentons responsables" écrivent ces sportifs, parmi lesquels on retrouve Nathalie Péchalat, Teddy Riner, ou encore Tatiana Golovin.

Si la solidarité exprimée aux victimes d'agression sexuelles est la clé de voûte de cette tribune, les signataires s'adressent aussi aux dirigeants, aux entraîneurs, aux institutions, aux parents, pour dire non au silence.

Interdiction à vie

Et pour que cette tribune ne soit pas publiée en vain, ces 54 athlètes préconisent d'abord la création d'une cellule d'écoute, indépendante des fédérations sportives. Le contrôle systématique des casiers et antécédents judiciaires des bénévoles, entraîneurs et des dirigeants de clubs et de fédérations par une cellule neutre et indépendante, et dotée d'une capacité d'intervention, devra aussi être mis en place.

Les auteurs de la tribune demandent enfin que les agresseurs et prédateurs sexuels avérés soient privés, à vie, de l'exercice d'un métier en contact avec la jeunesse.

Benoît Ballet (avec Guillaume Dussourt)