"Nous ne voulons pas d’un conflit pour Noël", clame le secrétaire général de la CFDT-Cheminots

Journée décisive mardi pour la mobilisation contre la réforme des retraites. Une manifestation d’ampleur à laquelle tous les syndicats ont répondu positivement et qui devrait décider de la suite du mouvement. Et dans le bras de fer entre le gouvernement et les syndicats, c’est la CFDT, le syndicat réformateur qui n’avait pas participé aux premières manifestations, qui se pose en arbitre.
"Nous avions fait un appel à la négociation (…) qui n’a pas été entendu", a plaidé ce lundi matin sur RMC Thomas Cavel, le secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots. Si le syndicat s'est tenu éloigné de la grogne dans un premier temps, il a pris le chemin de la rue après le discours d'Edouard Philippe mercredi lors duquel le Premier ministre a confirmé un âge pivot à 64 ans. "C'est la très mauvaise nouvelle donnée dans cette réforme", a rappelé le syndicaliste. "Si l'âge pivot est reporté, il reste a traité la situation des régimes spéciaux", a ajouté Thomas Clavel, ajoutant qu'en cas de disparition "il faudrait des compensations".
"Les cheminots sont extrêmement déterminés"
"La logique du conflit, ce n’est pas la logique de la négociation. Nous ne voulons pas d’un conflit pour Noël, mais les cheminots sont extrêmement déterminés. Ça fait 2 réformes en 2 ans qui leur tombent sur le coin du nez. On demande les justes compensations par rapport à ce qui leur a été enlevé l’année dernière", a conclu Thomas Cavel.
La réforme des retraites a pris un nouveau tournant lundi avec la démission de Jean-Paul Delevoye, le Haut-commissaire aux retraites dans la tourmente pour ses omissions de fonctions auprès de la Haute-autorité pour la transparence de la vie publique. Le gouvernement se retrouve dans une situation encore plus délicate avant la mobilisation de mardi.