"On a viré un barrage on en avait marre": récit d'un face-à-face tendu sur un point de blocage du 10-septembre

Des tensions ont éclaté dans plusieurs villes de France à l'occasion de la mobilisation du 10-Septembre à l'appel du mouvement "Bloquons-tout". Des affrontements sporadiques ont eu lieu entre manifestants et CRS mais aussi entre bloqueurs et travailleurs.
C'est ce qui est arrivé à Mario, ouvrier paysagiste à Bagnols-sur-Cèze (Gard) qui assure avoir fait plier un barrage illégal avec d'autres artisans: "On a viré un barrage illégal en plein milieu d’un rond-point, l’axe principal du nord à Bagnols-sur-Cèze", raconte-t-il ce mercredi sur RMC Story.
Tensions
"On était bloqués depuis 15 minutes nous tous les artisans, on est sortis de la voiture, on est arrivé à une quarantaine sur le rond-point, pour leur taper sur la gueule on en avait marre", explique Mario sur le plateau d'Estelle Midi.
Heureusement, une présence policière les en a dissuadé: "On a vu la police municipale qu’on connaît et on savait qu’il y avait une manifestation autorisée par le préfet mais pas celle-là. Au bout d’un quart d’heure de dialogue intense on a réussi à les faire partir sur le parking à 15 mètres", explique Mario. Selon lui, les participants à cette manifestation n'avaient rien de "travailleurs de 'Nicolas qui paie'".
"Ils bloquent ceux qui veulent travailler, c'est lamentable"
Artisan-boucher à Blois, Fabien voit la grande surface où il travaille entièrement bloquée: "Ils bloquent même les employés qui veulent travailler, c'est lamentable. Ils n'embêtent pas monsieur Edouard Leclerc mais les indépendants qui y bossent. Et quand je vois le look de ceux qui nous bloquent, je me dis qu'ils n'auront pas de RSA", tacle-t-il.
Fabien assure ne pas avoir été bloqué à 5h quand il est passé: "Ils dorment ces gens-là, il ne faut pas qu'ils se lèvent trop tôt", poursuit l'artisan-boucher. "Ils disent à des gens 'non tu ne vas pas travailler', mais on est plus libre en France, c'est politisé, stop arrêtez!", ajoute-t-il.