"Des mouvances confidentielles": qui sont les radicaux attendus dans les manifs du 18 septembre?

C'est la rentrée pour les syndicats. A l'appel de plusieurs organisations syndicales, des grèves dans les transports et des manifestations sont prévues ce jeudi 18 septembre et les autorités anticipent déjà des débordements alors que la mobilisation s'annonce plus fort que le 10-Septembre, lors du mouvement "Bloquons-tout".
Il pourrait y avoir "des troubles à l'ordre public, surtout si les black block annoncés sont là, généralement ils ne viennent pas pour défiler tranquillement", rappelle ce mardi 16 septembre sur RMC et RMC Story Éric Delbecque, expert en sécurité intérieure. Dans les cortèges comme à Paris où sont attendues jusqu'à 60.000 personnes, on peut redouter "un certain nombre" de casseurs. Des agences bancaires et des vitrines de commerçants pourraient en faire les frais, anticipe-t-il.
"Le risque, c'est qu'il y ait des éléments qui ne viennent pas pour manifester mais casser", poursuit Eric Delbecque.
A quelles mouvances appartiennent les fauteurs de troubles?
Ces éléments, seraient issus de l'ultragauche traditionnelle, des milieux anarchistes et d'une mouvance idéologique que les autorités peinent à identifier qui s'apparente à de "l'ultrajaune", des anciens gilets jaunes.
Pourraient aussi profiter des manifestations pour s'exprimer violemment, des éléments "de mouvances un peu confidentielles", les citoyens souverains: "Ce sont des gens qui estiment que l'Etat n'est pas légitime et qu'on n'a pas à payer ses impôts ou reconnaître l'autorité des forces de l'ordre. Deux policiers ont été tués en Australie par quelqu'un de cette mouvance qui est aussi de la tendance survivaliste", explique Eric Delbecque.
La crainte des sabotages
Une "menace hybride" plane aussi en dehors des manifestations. Quatre incendies ont touché la ligne TGV Bordeaux-Toulouse et la piste criminelle est envisagée. Des sabotages pourraient avoir lieu en marge de la mobilisation du 18-septembre: "C'est une activité qui a un certain succès et qui pourrait toucher des cibles variées", avec des auteurs tout aussi variés.
"Il y a des manuels d'apologie du sabotage à disposition d'universitaires qui sont des militants et un peu tous les publics sont concernés. On croule sous les textes doctrinaux ou opérationnels pour expliquer comment faire un sabotage", alerte Eric Delbecque.
Gros dispositif policier
Car les cibles sont variées et difficilement sécurisables: "C'est tout ce qui permet à la société d'être à peu près fluide et qui permette de produire de l'activité économique et pour les protéger, ça nécessite avec un changement organisationnel, il n'y a pas de dispositifs de sécurité sérieux", estime-t-il alors qu'il y a 28.000 km de voies ferrées en France.
Le ministère de l'Intérieur redoute des actions coup de poing dès le mercredi soir. Pour limiter les débordements, les autorités ont décidé de mobiliser le même dispositif que pour le 10 septembre avec 80.000 policiers et gendarmes, ainsi que des drones, des canons à eau et les véhicules blindés de la gendarmerie.