"On est obligé de se cacher": des agences immobilières Stéphane Plaza veulent quitter la franchise

Sauve qui peut. Conséquence des accusations qui pèsent contre Stéphane Plaza, des dizaines d'agences immobilières du réseau de l'animateur télé veulent quitter le navire. Ils assurent être étranglés par une situation devenue insupportable depuis que le présentateur star de M6 est poursuivi pour violences conjugales.
C'est le cas de Mathieu, franchisé dans le Nord depuis 7 ans. Avoir le logo Stéphane Plaza Immobilier collée sur son agence, ça devait être un atout au départ, mais depuis la fin de l'été "sur le terrain ça nous pénalise", assure-t-il à RMC. "Il y a des clients qui ne veulent plus qu'on représente leur maison. On reçoit des recommandés qui nous disent 'on va stopper la vente'. Depuis septembre, on en a retiré 8".
Refus bancaires, agressions...
Sans compter, ajoute-t-il, les difficultés de recrutement, les clients qui refusent l'installation d'un panneau avec le nom Stéphane Plaza sur leur façade, et ceux qui tout simplement ne viennent plus.
Même une franchisée historique, qui souhaite rester anonyme, n'en peut plus:
"On est obligé de se cacher. On a délogoté notre voiture parce qu'en allant déposer des chèques à la banque je me suis fait agressée par quelqu'un qui m'a dit 'vous n'avez pas honte de rouler dans cette voiture'. J'ai eu des refus bancaires à ma banque qui m'a dit 'c'est une enseigne à risque, on ne peut pas vous suivre'", assure-t-elle.
"On me demande 50.000 euros (pour sortir du réseau)"
Sortir du réseau devient vital pour elle. Mais ce n'est pas aussi simple: "On me demande 50.000 euros et une fois que je les ai sortis, je n'ai pas le droit de m'installer sous une autre enseigne pendant un an. Je suis obligée de mourir", se désespère-t-elle.
Et des dossiers comme celui-ci, venu du réseau Stéphane Plaza, l'avocate spécialisé en droit immobilier Sarah Laassir assure à RMC en avoir reçu une quinzaine jusqu'à présent.
Lancé en 2015, le réseau Stéphane Plaza Immobilier compte plus de 600 agences et est détenu à 51% par le groupe M6. 18 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende ont été requis contre l'animateur star de M6 à son procès pour violences conjugales. Le verdict est attendu le 18 février.