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"On ne bougera pas": les agriculteurs d'Occitanie veulent poursuivre les blocages

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Ils réclament la venue du Premier ministre, Gabriel Attal. Les agriculteurs d'Occitanie poursuivent leur mouvement après le blocage de l'A64 près de Toulouse ce jeudi. Un nouveau barrage filtrant est prévu ce vendredi matin à partir sur l'autoroute A61, au niveau du péage de Castelnaudary.

La colère des agriculteurs d'Occitanie n’est pas retombée après la journée d’action menée mardi matin. Plusieurs dizaines de tracteurs, près de 300 agriculteurs, et un immense mur de bottes de paille bloquent depuis jeudi l’A64, près de Toulouse, en direction de Tarbes et Biarritz.

Un blocus "illimité" des agriculteurs tant que Gabriel Attal ne les recevra pas. Les agriculteurs veulent notamment des mesures pour l’irrigation, un assouplissement des réglementations, des solutions au problème de "la grippe des ovins et bovins", ou encore un gazole non-routier "à un prix plus abordable".

Jérôme Bayle, éleveur de vaches bovines à Montesquieu-Volvestre, est l'un des leaders de ce mouvement de blocus "illimité".

“On veut que le Premier ministre vienne dans la région Occitanie comme il s’y est engagé, avec le carnet de chèques. On veut que le Premier ministre vienne avec des plans concrets sur l’irrigation pour sauver l’agriculture. On veut aussi revoir la taxation du gazole non routier (GNR). On a besoin du soutien de l’Etat comme l’Etat a besoin de nous pour faire manger la population. Nous, on va montrer de la colère et on montrera avec détermination qu’on ne bougera pas. Le Premier ministre s’est engagé à venir et s’il ne vient pas, on montera le chercher”, assure-t-il.

"Il faut que sur le GNR, on ait quelque chose"

Parmi les motifs de colère des agriculteurs, donc, la hausse du GNR. “Tant qu’on n’aura pas ce qu’on veut, on bloquera, prévient Jean Francois Lamassé, vice-président FDSEA Haute-Garonne. Et tant que le ministre ou même Premier ministre, ou même le président s’il faut, puisque c’est soit disant un homme de terrain, ne vient pas nous voir, on restera là. Il faut que sur le GNR, on ait quelque chose. Ce n'est pas compliqué: aujourd’hui, tel qu’il est réglementé, ça ne touche que les exploitations du nord de la France et nous le sud, on en souffre. Nous, on est des petites exploitations, on n’a pas de gros chiffres d’affaires, donc automatiquement, on est pénalisé."

Un barrage filtrant est également prévu ce vendredi matin à partir de 9 heures sur l'autoroute A61, au niveau du péage de Castelnaudary.

Jean-Wilfrid Forquès avec Guillaume Descours