Réforme des retraites: à quoi va ressembler le "régime uniforme"?

Réforme des retraites: vers un régime uniforme - -
Emmanuel Macron avait promis pendant sa campagne un système de retraite "universel". Il devrait voir le jour avant l’été prochain. Le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye a esquissé le plan de ce futur système des retraites:
"Il faut un système universel qui concerne tous les régimes avec les mêmes règles communes, d’assiettes, de taux pour qu’a carrière identique, taux de cotisation identique, revenu identique, retraite identique".
"Chaque euro cotisé donnera des droits identiques, quel que soit le statut"
Uniformiser, c'est donc le maître-mot de cette réforme. Exit donc les 42 systèmes actuels.
Place à un système de points, afin que "chaque euro cotisé donne des droits identiques, quel que soit le statut" (salariés, indépendants, fonctionnaires). Cette réforme sera "progressive" et ne concernera ni les retraités actuels, ni "ceux qui seront à moins de cinq ans de l'âge de départ au moment de l'adoption de la loi", a souligné Jean-Paul Delevoye.
A partir de 2025, tout le monde cotisera au même taux et bénéficiera des mêmes droits. Désormais, l'ensemble de la carrière sera pris en compte, et non comme actuellement les 25 dernières années dans le privé ou les 6 derniers mois dans le public. Cependant, régime uniforme ne veut pas dire régime unique. Des régimes spéciaux vont disparaître mais des spécificités vont être conservées, par exemple pour les agriculteurs.
L'age de départ en retraite ne devrait pas évoluer
L'Exécutif a tenté de rassurer en listant quelques "grands principes", comme le maintien des pensions de réversion et du minimum de pension pour les bas salaires et les carrières hachées. Idem pour "les interruptions d'activité" comme le chômage, l'invalidité, la maladie ou la maternité, pour lesquelles des points seront accordés.
La réforme changera en revanche les droits familiaux, avec une bonification "pour chaque enfant, dès le premier enfant" et non plus à partir du troisième. Certains sujets sont tellement complexes et sensibles qu'ils seront au centre de plusieurs réunions avec les partenaires sociaux lors des six prochains mois de concertation. Le gouvernement se donnant jusqu'à avril-mai 2019 pour discuter des points les plus sensibles.
En revanche, l’exécutif ne cesse de marteler que l'âge légal "à partir duquel on pourra liquider ses droits restera fixé à 62 ans".