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Réforme des retraites: comment le gouvernement tente de rendre le mouvement de grève impopulaire

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L'exécutif ne cesse de répéter que ceux qui vont faire grève le 5 décembre ne défendent que des avantages corporatistes.

C'est un peu le rendez-vous de la dernière chance: à neuf jours de la grève du 5 décembre, Edouard Philippe reçoit les partenaires sociaux depuis lundi et jusqu'à ce mardi soir pour parler, une nouvelle fois, de la réforme des retraites.

Le Premier ministre reçoit aujourd'hui une délégation de la CGT, autour de son secrétaire général Philippe Martinez. Lundi déjà, pas moins de six partenaires sociaux, dont le Medef et la CFDT, sont passés dans le bureau du Premier ministre à Matignon. Le gouvernement reste inflexible jusqu'à maintenant, avec une stratégie bien claire. 

En effet, l'exécutif s'est lancé dans une opération séduction de l'opinion publique. Et la stratégie semble bien rodée. L’objectif est de rendre la mobilisation du 5 décembre impopulaire en répétant que les futurs grévistes ne défendent que des avantages corporatistes. 

Une grève qui s'inscrit dans le temps?

Sur le fond de la réforme, officiellement, tout est encore sur la table: clause du grand-père, âge pivot... Une façon pour le gouvernement de se garder les mains libres, avant la grande grève annoncée. 

En attendant, Edouard Philippe joue les démineurs. Après 48 heures de concertation avec les partenaires sociaux, le Premier ministre ira rassurer les députés de sa majorité ce mardi soir à l'Assemblée avant de réunir tous ses ministres dimanche prochain lors d'un séminaire gouvernemental. 

L'occasion d'affiner la feuille de route de la réforme. Mais aussi d'évoquer l'après 5 décembre, autrement dit d'envisager l'hypothèse d'un mouvement de grève qui pourrait durer. 

Paul Barcelonne avec Guillaume Descours