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Réforme des retraites: une autre journée de mobilisation de l'intersyndicale le 7 mars

En plus des 11 et 16 février, l'intersyndicale organisera une autre journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 7 mars.

La bataille continue pour les syndicats. L'intersyndicale va organiser une autre journée de mobilisation contre la réforme des retraites le mardi 7 mars, comme cela a été confirmé à RMC. C'est le jour où le texte arrivera au Sénat. Et les vacances scolaires d'hiver seront terminées, puisque la dernière zone (la C, avec les académies de Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse et Versailles) aura repris les cours la veille. Les prochaines journées de mobilisation sont prévues les 11 et 16 février.

A partir du 7 mars, le mouvement pourrait se durcir si le gouvernement ne bouge pas, ont déjà prévenu les représentants des syndicats. Une grève reconductible est même souhaitée par certains syndicalistes. "A force de 'one shot', à chaque fois, ce sont des journées qu’on perd. Et je pense que si on peut faire une seule grève, on ira plus loin et plus vite”, jugeait ainsi Farid Errouihi, délégué syndical SUD Rail (SNCF), au micro de RMC ce mardi. "Pour l’instant, l'intersyndicale fait des dates 'saute-mouton' avec des manifestations qui sont toujours les mêmes et qui ne suffisent pas”, soulignait aussi Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité européen de Total Energie.

"Le vrai sujet, c’est le durcissement du gouvernement"

Secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger ne comprend pas que le gouvernement reste inflexible face aux mobilisations massives les 19 et 31 janvier, ainsi que ce 7 février, même si les chiffres étaient en baisse (757.000 manifestants selon la police, près de 2 millions selon la CGT).

"Le vrai sujet, c’est le durcissement du gouvernement qui ne veut pas entendre qu’il y a un vrai mouvement populaire, expliquait-il sur RMC-BFMTV ce mercredi. C’est le monde du travail raisonnable, normal, qui est dans la rue. Ce sont des citoyens normaux qui disent que cette réforme est injuste. (…) Je m’interroge sur la démocratie. Il y a un rejet massif de cette réforme. C’est quoi la perspective démocratique d’un pays qui ne répond pas à 1,5 et 2 millions de personnes dans la rue à trois reprises, et qui aurait répondu à un mouvement qui était violent et qui faisait trois fois, cinq fois ou dix fois moins de personnes dans la rue (les Gilets jaunes, ndlr)?"

Et Laurent Berger admet qu'il y a "un risque que ça dégénère" dans la rue: "Hier (mardi), j’ai remonté le cortège à Paris, j’ai vu des travailleurs de la propreté, du bâtiment, de la santé, du social, de la métallurgie. Ils disent tous que ce n’est pas possible qu’on ne soit pas écouté. La réponse ne peut pas être: on fait comme si vous n’existez pas. On ne peut pas nier cette réalité".

LP avec BS