Retraites complémentaires du privé: une dernière réunion qui s’annonce tendue

Le régime Agirc-Arrco (illustration) - Philippe Hughen-AFP
Quelle revalorisation pour les pensions de retraites complémentaires du privé? Alors que les partenaires sociaux négocient depuis la rentrée, les syndicats et le patronat se retrouvent pour une cinquième et dernière réunion conclusive au siège du Medef ce mercredi (15h), pour se mettre d'accord sur la gestion de l'Agirc-Arrco sur la période 2023-2026.
Ce régime complète les pensions de 13 millions de retraités et 26 millions de salariés y cotisent. Il est en très bonne santé financière, après avoir dégagé 5 milliards d'excédents l'année dernière. De quoi exciter les convoitises de l'Etat, qui compte piocher dedans pour financer la revalorisation des petites retraites. L'accord doit s'appliquer dès le 1er novembre, le sujet est donc brûlant. Et les partenaires sociaux s'attendent à une ultime réunion tendue ; qui doit durer jusqu'à tard dans la nuit.
Le gouvernement pourrait passer en force
Ils sont au moins d'accord sur une chose: la disparition du malus, quasiment actée. Cette décote de 10% de la pension complémentaire pendant les trois premières années de retraite doit disparaître. Mais d'autres points sont encore débattus. Faut-il que la pension soit augmentée au même niveau que l'inflation? Le patronat est prudent et souhaite maintenir les caisses du régime dans le vert à long terme.
Des caisses qui débordent, avec près de 30 milliards d'euros d'excédents d'ici 2026. C'est notamment grâce à la réforme des retraites, dit le gouvernement, qui veut en récupérer une partie. Pas question, répond Michel Beaugas, de Force ouvrière. Les partenaires sociaux pourraient pourtant se résoudre à lâcher du lest. Sinon, le gouvernement a prévenu: il passera en force et la facture sera plus lourde.