Retraites: "Echec", "décision grave", l'intersyndicale dénonce l'inflexibilité d'Elisabeth Borne

Un réunion pour rien? L'intersyndicale en lutte contre la réforme des retraites a constaté ce mercredi "un échec" après une rencontre à Matignon avec Elisabeth Borne qui a duré moins d'une heure et au cours de laquelle elle a refusé, selon les syndicats, le retrait du texte.
C'est Cyril Chabanier, président de la CFTC, qui a lu à l'issue de la réunion une déclaration commune de l'intersyndicale qui regrette l'attitude du gouvernement.
"Nous avons redit à la Première ministre qu'il ne saurait y avoir d'autre issue démocratique que le retrait du texte. La Première ministre a répondu qu'elle souhaitait maintenir son texte, une décision grave", a déclaré Cyril Chabanier au nom de l'intersyndicale sur le perron de Matignon.
"A aucun moment, nos propositions alternatives de financement n'ont été prises au sérieux", regrette-t-il.
"Retrait pur et simple du texte"
L'intersyndicale, par la voix de Cyril Chabanier, "refuse de tourner la page et d'ouvrir d'autres séquences de concertations sur d'autres sujets", comme sur le travail par exemple, avant d'appeler une nouvelle fois "au retrait pur et simple du texte". "Nous ne retournerons pas à la table des concertations comme si de rien n'était", lance-t-il.
Cette réunion s'est ainsi conclue sur un constat d'échec.
"C'est forcément un échec quand la Première ministre ne fait aucune ouverture sur cette discussion", commente-t-il à l'issue de la déclaration.
"Grave crise démocratique"
Les représentants des autres syndicats se sont ensuite tous exprimés. Et Laurent Berger (CFDT) et Sophie Binet (CGT) ont tous deux taclé le gouvernement.
"La Première ministre nous a adressé une fin de non-recevoir et choisit de nous renvoyer dans la rue", dénonce Sophie Binet, qui a succédé à Philippe Martinez à la tête de la CGT, jugeant la réunion "inutile".
Après avoir dénoncé "une grave crise démocratique", Laurent Berger a quant à lui appelé à une réponse forte dans la rue, demandant qu’un "maximum de citoyens, de travailleurs, rejoignent les cortèges demain". "Il faut qu’on démontre la force de la démocratie sociale, dans le calme, sans violence", précise-t-il.