RMC
Travail
en direct

EN DIRECT Retraites: trafic "quasi normal" jeudi sur le réseau RATP

placeholder video
Avant la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 6 avril, l'intersyndicale a rencontré la Première ministre Elisabeth Borne ce mercredi à Matignon. Après une heure de discussion, les syndicats ont dénoncé "la décision grave" d'Elisabeth Borne de ne pas retirer le texte.

Trafic "quasi normal" jeudi sur le réseau RATP

Le trafic sera "quasi normal" pour le métro et le RER à Paris jeudi.

La Régie prévoit un train sur deux sur la ligne 3, autant sur la ligne 5 le matin et un sur trois l'après-midi et entre un train sur deux et un sur trois entre 6h et 20h sur la ligne 13. Les autres rouleront normalement.

Le trafic sur la ligne 6 risque en revanche d'être "perturbé par le parcours de la manifestation prévue l'après-midi" entre les Invalides et la place d'Italie, prévient la RATP.

Sur le réseau RER, le trafic sera "quasi normal" et "normal" sur le réseau de bus.

L'Arc de Triomphe bloqué et fermé pendant une heure

L'Arc de Triomphe a été fermé au public pendant environ une heure ce mercredi et bloqué par des salariés du secteur culturel protestant contre la réforme des retraites. Le monument a rouvert à 12h", a précisé à l'AFP le centre des monuments nationaux.

Les salariés, rassemblés à l'appel de la CGT culture et spectacle, ont installé une large banderole au sommet du bâtiment, situé place de l'Etoile à Paris, sur laquelle on pouvait lire en lettres capitales noires: "64 c'est non !", en référence à l'âge de départ à la retraite prévu par la réforme.

Manifestations du 6 avril: 11.500 policiers et gendarmes mobilisés, annonce Gérald Darmanin

Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, annonce sur Twitter que 11.500 policiers et gendarmes seront mobilisés demain pour les manifestations contre la réforme des retraites, dont 4.200 à Paris. Pour la précédente journée organisée par l'intersyndicale, le 28 mars, il y avait 13.000 policiers mobilisés (5.500 à Paris).

"Ce jeudi 11500 policiers et gendarmes seront mobilisés partout en France dont 4200 à Paris, afin d’encadrer les cortèges, permettre la liberté de manifester et assurer la sécurité des personnes et des biens. Merci à nos forces de l’ordre", écrit Gérald Darmanin.

"Pas de crise démocratique" selon l'entourage d'Emmanuel Macron

L'entourage d'Emmanuel Macron a contesté ce mercredi l'existence d'une "crise démocratique" évoquée par les syndicats, affirmant que le projet de réforme des retraites avait été "porté, expliqué et assumé" par le président français. "Qu'un président élu avec une majorité élue, certes relative, cherche à mener à bien un projet qui a été porté démocratiquement, ça ne s'appelle pas une crise démocratique", a dit l'entourage présidentiel en marge d'un déplacement en Chine, auprès de l'AFP. "On ne peut pas parler de crise démocratique quand le projet il a été porté, expliqué et assumé", a-t-il insisté en réponse aux syndicats après l'échec de leur rencontre avec la Première ministre Elisabeth Borne.

Retraites: autour de 20% de grévistes dans les écoles, selon le premier syndicat du primaire

Selon le SNUIPP-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires, il y aura 20% de grévistes dans le primaire ce jeudi, pour la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

Cette estimation est plus faible que celle de la précédente journée de mobilisation du 28 mars, qui était de 30%. "On sent que ça devient de plus en plus compliqué de faire grève pour les collègues" car "les retraits de salaire commencent à peser", a expliqué à l'AFP la secrétaire générale du Snuipp-FSU, Guislaine David.

"Un échange respectueux", selon Elisabeth Borne qui note "une étape importante"

A l'issue de la réunion avec l'intersyndicale, la Première ministre s'est exprimée sur le perron de Matignon.

"C'était important de pouvoir se parler. C'était un échange respectueux. J'ai entendu tour à tour chaque organisation syndicale. J'ai entendu leur désaccord sur le relèvement de l'âge. J'ai pu leur redire ma conviction de la nécessité de cette réforme", a-t-elle lancé, assurant "ne pas envisager d'avancer sans les partenaires sociaux"... mais sur les autres sujets que la réforme des retraites: carrières longues, pénibilité, usure professionnelle et emploi des seniors.

"Les organisations syndicales sont disponibles pour travailler ultérieurement sur ces sujets et je leur ai dit ma disponibilité et celle de mon gouvernement, car je n'envisage pas d'avancer sans les partenaires sociaux", a-t-elle expliqué.

Le communiqué de l'intersyndicale à l'issue de la réunion

Frédéric Souillot (FO): "Aucune inflexion de l'intersyndicale, aucun pourrissement"

Frédéric Souillot (FO) donne des précisions sur le déroulé de cette réunion. Chaque représentant qui a pris la parole aurait conclu son propos par cette même phrase: "Madame la Première ministre, il faut retirer cette loi. Est-ce que vous allez retirer cette loi?". Une illustration selon lui qui montre qu'il n'y a "aucune inflexion de l'intersyndicale, aucun pourrissement" de la contestation.

"Réunion inutile", stratégie "violente et irresponsable"... Sophie Binet (CGT) tacle le gouvernement

Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT, a adressé un message véhément à l'encontre du gouvernement à l'issue de la réunion, taclant une stratégie "violente et irresponsable".

"Nous sommes venus demander le retrait. La Première ministre nous a adressé une fin de non-recevoir et choisit de nous renvoyer dans la rue. Nous avons choisi de mettre fin à cette réunion inutile dès lors que la Première ministre nous a indiqué qu'elle continuerait à gouverner contre le pays", a-t-elle lancé.

"On ne peut pas passer à autre chose tant que la réforme n'est pas retirée. le gouvernement ne pourra pas gouverner tant qu'il n'est pas retiré", menace-t-elle.

Laurent Berger (CFDT): "Une grave crise démocratique", "il faut qu’on démontre la force de la démocratie sociale"

"C’est la première fois qu’on était reçu, c’est bien tard. On est en train de vivre une grave crise démocratique. On en appelle à la sagesse du Conseil constitutionnel. Notre démocratie a besoin d’apaisement. Et l’apaisement, ce serait que ce texte ne s’applique pas. (…) On a bien compris que l’idée d’une médiation avait été balayée. On nous a dit non donc on passe à l’autre option, le retrait. Après cette réunion, j’en appelle à ce qu’un maximum de citoyens, de travailleurs, rejoignent les cortèges demain. Il faut qu’on démontre la force de la démocratie sociale, dans le calme, sans violence."

Alerte info

Elisabeth Borne maintient son texte: "Un échec et une décision grave", taclent les syndicats

Cyril Chabanier, président de la CFTC, a lu à l'issue de la réunion une déclaration commune de l'intersyndicale.

"La Première ministre a répondu qu'elle souhaitait maintenir son texte, une décision grave. Il faut la retirer, nous refusons de tourner la page et d'ouvrir d'autres séquences de concertations sur d'autres sujets", lance-t-il avant d'appeler une nouvelle fois "au retrait pur et simple du texte", "une réforme injuste et brutale".

"C'est forcément un échec quand la Première ministre ne fait aucune ouverture sur cette discussion", commente-t-il à l'issue de la déclaration.

Plus d'informations ici.

Après une heure de réunion les syndicats sortent

L'intersyndicale est sortie après une heure de réunion à Matignon. Une déclaration commune est lue par le leader de la CFTC.

"Pas dans les salons qu'on obtiendra satisfaction"

Simon Duteil, co-délegué général du syndicat "Solidaires" partage sur les réseaux sociaux une photo de la réunion en cours et fait part de son scepticisme vis à vis de cette réunion.

Quelle durée pour ce rendez-vous très scruté?

Un des enjeux de cette rencontre entre les syndicats et l'exécutif sera la durée de la réunion. Les syndicats vont-ils rapidement claquer la porte ? La toute nouvelle secrétaire générale de la CGT Sophie Binet avait déjà prévenu en amont : "Le rendez-vous à Matignon risque d'être très rapide".

L'intersyndicale arrive à Matignon

La délégation des représentants syndicaux est arrivée à l'hôtel de Matignon pour rencontrer officiellement Elisabeth Borne.

"Cela ne servira pas à grand-chose" selon Pierre Ferracci

Pierre Ferracci, président du groupe Alpha, expert en relations sociales, sur RMC:

"(Rencontre entre Elisabeth Borne et l'intersyndicale) Cela ne servira pas à grand-chose. Les positions sont figées et le dialogue social, au niveau national, ne marche pas. Il marche un peu mieux dans les entreprises, même s'il n'est pas parfait. Mais sur cette réforme des retraites, on voit bien qu'il y a un blocage et ça renvoie peut-être à la position du président de la République qui a toujours considéré, à tort, que les organisations syndicales étaient des freins à la réforme. Et aujourd'hui, il a toujours les huit organisations syndicales soudées pour refuser la mesure d'âge."

"Au départ, je suis plutôt un homme de gauche qui a cru en Emmanuel Macron et qui croit toujours en certaines choses qu'il fait, mais aujourd'hui il gouverne à droite et en tant que citoyen, j'ai quelques problèmes avec ce qu'il fait, car on est dans une démarche très libérale. Il y a un problème global au niveau de la démocratie sociale qu'il ne situe pas au bon niveau."

Elisabeth Borne va aussi recevoir les organisations patronales

Après les syndicats de salariés, Elisabeth Borne recevra cet après-midi, à 17h, les représentants des organisations patronales:

  • Geoffroy Roux de Bézieux, président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF)
  • François Asselin, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CPME)
  • Jean-Christophe Repon, vice-président de l'Union des entreprises de proximité (U2P)

Qui sera présent à Matignon?

La liste des représentants des syndicats reçus à Matignon à 10h:

  • Laurent Berger, secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT),
  • Sophie Binet, secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT),
  • Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière (FO),
  • François Hommeril, président de la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE/CGC),
  • Cyril Chabanier, président de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC),
  • Laurent Escure, secrétaire général de l'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA),
  • Benoît Teste, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU),
  • Murielle Guilbert et Simon Duteil, co-délégués généraux de l'Union syndicale Solidaires (Solidaires).

Sophie Binet, nouvelle leader de la CGT

A Matignon, ce matin, la CGT aura une nouvelle représentante. C'est Sophie Binet qui fera partie de l'intersyndicale, après avoir succédé à Philippe Martinez au poste de secrétaire générale de la CGT.

>> Qui est Sophie Binet?

Très peu de perturbations prévues le 6 avril à la RATP et à la SNCF

Le trafic sera "quasi normal" pour le métro et le RER à Paris jeudi pour la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé la RATP mardi.

Seules quelques lignes de métro, non précisées, connaîtront de légères perturbations. Pour ce qui est des tramways et des bus, le trafic sera normal "sur l'ensemble du réseau".

La mobilisation marque clairement le pas à la RATP alors que les responsables des huit principales organisations syndicales doivent être reçus mercredi à Matignon par Elisabeth Borne pour tenter de trouver une issue à la crise.

La SNCF prévoit de faire rouler 3 TGV sur 4 ainsi que 1 TER sur 2 jeudi pour la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé le groupe public mardi.

Les syndicats se déplacent à Matignon

Rendez-vous à 10h à Matignon, ce mercredi. La Première ministre, Elisabeth Borne, reçoit l'intersyndicale à la veille de la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Quel est l'état d'esprit du gouvernement et des syndicats? Cette rencontre pourrait être plutôt courte...

>> Ce qu'il faut attendre de la rencontre entre Elisabeth Borne et l'intersyndicale

RMC