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Retraites: la porte de l'Assemblée nationale et la statue de la Loi taguées par des militants

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Huit personnes des collectifs Attac et "Les Rosies" ont été interpellées après une action "festive" devant l'Assemblée nationale, dont la porte et une statue ont été taguées.

Des militants de l'organisation altermondialiste Attac et du collectif "Les Rosies" ont tagué la porte de l'Assemblée nationale et la statue de la Loi, place du palais Bourbon à Paris, en marge d'une "action désobéissante". "60 ans", comme l'âge de départ à la retraite réclamé par les deux collectifs, a été inscrit sur le piédestal de la statue de la Loi qui se trouve derrière l'Assemblée nationale, ainsi que sur la porte du bâtiment, à la craie "lavable et biodégradable".

"L'étude d’impact du gouvernement démontre elle-même que la réforme va pénaliser plus sévèrement les femmes. (...) L’impact sur les femmes constitue une injustice majeure de cette réforme. (...) Nous exigeons le retrait de la réforme quu est une régression sociale sans précédent", assure dans un communiqué Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac et co-fondatrice des Rosies.

"Les inégalités de salaire et de carrière que subissent les femmes tout au long de leur vie active demeurent et se répercutent sur le montant des pensions et l’âge de départ. La réforme va aggraver cela, ce qui est scandaleusement injuste", abonde Lou Chesné, également porte-parole d'Attac et co-fondatrice des Rosies.

Huit personnes interpellées

Dans la foulée, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a dénoncé sur LCP des "agissements" et des "pressions" intolérables, en évoquant également les appels malveillants reçus par certains députés du Rassemblement national la veille.

"L'action d'Attac et des Rosies ce matin devant l'Assemblée nationale était festive: danse, musique, déguisement, peinture à la craie lavable à l'eau. Yaël Braun-Pivet fait pourtant un amalgame inacceptable entre cette action et des menaces, insultes racistes et attaques contre parlementaires", lui a répondu Attac.

En marge de l'action, huit membres d'Attac et du collectif Les Rosies ont été interpellés et embarqués par la police.

G.D.