Retraites: un responsable CGT convoqué à la gendarmerie après la coupure visant Olivier Dussopt

Le 7 mars 2023, au plus fort de la contestation contre la réforme des retraites, la CGT a revendiqué une coupure massive de courant dans la ville d'Annonay (Ardèche), fief du ministre du Travail Olivier Dussopt. Une coupure qui a privé d'électricité plusieurs milliers de foyers. Enedis avait "condamné fermement tout acte illégal sur le réseau public de distribution d'électricité, qui ne reflète en aucun cas ses valeurs de service public".
Après une enquête diligentée par le parquet de Privas (Ardèche), Sébastien Ménesplier, secrétaire général de la Fédération nationale des Mines et de l’Energie CGT (FNME-CGT), est convoqué le mercredi 6 septembre à la gendarmerie de Montmorency (Val-d'Oise) pour revenir sur ces faits.
"Notre organisation syndicale assume et revendique cette coupure", assure ce mardi Sébastien Ménesplier sur RMC, dans "Apolline Matin".
Une première "hautement politique"
Il n'a aucun regret sur cette action qu'il juge "symbolique", estimant avoir simplement "réorienté une colère qu'on a essayé de canaliser". "Il n'y a pas eu de casse ni de sabotage", défend-il.
"Ça aurait pu être pire, car les agents étaient vraiment en colère. (...) Il fallait trouver des soupapes pour contenir cette colère", justifie Sébastien Ménesplier.
C'est la première fois qu'un secrétaire général de syndicat est convoqué par les forces de l'ordre. Une décision "historique et hautement politique", juge-t-il.
La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a appelé sur X (ex-Twitter) la Première ministre Elisabeth Borne à "intervenir immédiatement pour mettre fin à ces poursuites" contre Sébastien Ménesplier, qui siège depuis le printemps au bureau confédéral de la centrale syndicale. Un rassemblement est même prévu ce mercredi à 8h30, devant la gendarmerie de Montmorency, pour soutenir Sébastien Ménesplier.