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Sanofi veut supprimer 1.700 emplois en Europe, dont un millier en France

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Le géant pharmaceutique compte 25.000 collaborateurs en France.

Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé vendredi la suppression de 1.700 emplois en Europe, dont un millier en France, une réorganisation qui correspond à une "nouvelle stratégie" selon Olivier Bogillot, le président France du groupe, et non à un plan social lié aux conséquences du Covid-19.

Ce plan de départs, qui a été présenté aux partenaires sociaux européens vendredi matin, concerne un millier des 25.000 collaborateurs en France (sur 100.000 dans le monde). 

En décembre, le groupe avait indiqué vouloir rationaliser ses dépenses, avec un objectif de deux milliards d'euros d'économies d'ici à 2022, notamment en arrêtant la recherche dans le diabète, l'un de ses coeurs de métier traditionnel, ainsi que dans le cardiovasculaire.

Le plan de départs, qui doit se faire en France "exclusivement sur la base du volontariat" et s'étaler sur trois ans, concerne des postes "en CDI pour la plupart, notamment des "fonctions support, commerciales et des plateformes liées à la recherches", a détaillé M. Bogillot.

Seront concernés "certains sites en Ile-de-France sur les fonctions support, au siège international rue de la Boétie à Paris, au campus val de Bièvre, dans le Val-de-Marne, ou d'autres endroits en France, mais surtout sur nos sites tertiaires", a indiqué le président France. Il n'y aura pas de fermeture d'usine, a précisé Sanofi.

Le laboratoire affichait un chiffre d'affaires au premier trimestre de près de 9 milliards d'euros, soit une hausse de 6,9% due pour moitié à la pandémie de Covid-19, pendant laquelle ses ventes de médicaments anti-douleur ont été dopées à l'instar du Doliprane. Sanofi, qui est l'un des principaux acteurs mondiaux dans la production de vaccins, travaille actuellement au développement de deux vaccins contre le Covid-19, attendus courant 2021. Il avait annoncé à la mi-juin 610 millions d'investissements pour doper ses vaccins et créer une nouvelle usine en France. 

La rédaction de RMC (avec AFP)