Travail à la chaîne, période de fêtes, conditions difficiles… les ostréiculteurs peinent à recruter des saisonniers pour la récolte de fin d'année

La saison des fêtes approche, et comme tous les ans, vous serez nombreux à consommer des huîtres. Mais cette année, les ostréiculteurs sont confrontés au manque de saisonniers pour la récolte.

Les ostréiculteurs sont inquiets. A quelques jours du coup de feu des fêtes de fin d’année, la main d'œuvre manque cruellement sur toute la côte. Période de fêtes pendant laquelle les étudiants ne veulent plus travailler, travail ingrat dans le froid et l'eau glacée, tâches répétitives, le métier pâtit d'une mauvaise image.

Selon le comité de conchyliculture de Charente-Maritime, entre 700 et 800 emplois de saisonniers restent à pourvoir chez les ostréiculteurs du département cette année.

1.000 euros net les 15 jours de travail

Dans la baie de Marennes d'Oléron, en Charente-Maritime, l'exploitation ostréicole Lambert de Bourcefranc-le-Chapus est confrontée à ce manque de saisonniers. RMC a rencontré Sarah Bon, ostréicultrice, gérante des huîtres Lambert, qui embauche près de 70 personnes chaque année pour les fêtes.

De bon matin les saisonniers comme Lucas plongent dans l'eau il faut aller récupérer les poches d'huîtres: "Les conditions de froid sous deux ou trois degrés, avec les mains dans l’eau".

Un poste physique, mais bien payé: 1.000 euros net les 15 jours de travail. Pourtant, les candidats manquent à l'appel, comme l'explique Sarah, la gérante de l'exploitation: "C’est vrai que ça s’empire d’année en année. On est statique, c’est du travail à la chaîne, on est debout toute la journée. C’est la période aussi, c’est vrai que pendant les fêtes de fin d’année, la plupart des gens ont plus envie de profiter en famille que de travailler des journées entières. C’est vrai qu’on peut commencer à 5 heures du matin et parfois terminer à 20 heures".

"On met toutes les chances de notre côté pour avoir un maximum de personnes"

Avant, Sarah recevait des candidatures maintenant c'est elle qui va chercher les saisonniers: "On diffuse des offres d’emplois sur Facebook, on fait aussi les forums de l’emploi, on essaye de faire fonctionner le bouche-à-oreille, de mettre des petites annonces dans les commerces… On met toutes les chances de notre côté pour avoir un maximum de personnes".

Chez les huîtres Lambert, l'entreprise de Sarah, 15 postes de saisonniers sont encore à pourvoir.

Anaïs Denet (avec Caroline Petit)