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Usine Ford de Blanquefort: "On garde espoir de réussir la reprise de l'usine par Punch"

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Le probable repreneur, Punch, dispose d'un délai de deux semaines pour renforcer son plan de reprise. Celui-ci pourrait permettre de sauver près de 350 emplois sur 850.

Le site n’est pas sauvé, mais les 850 salariés de l’usine Ford de Blanquefort en Gironde peuvent souffler. Ils ont appris lundi soir à 21 heures que le plan social de fermeture avait finalement été rejeté par la direction du travail. 

Mais pour eux, il s'agit plutôt d'un sursis. En réalité, cette décision de la Direction du Travail donne plus de temps au repreneur potentiel, l'industriel franco-belge Punch, pour muscler son plan de reprise. Plan qui permettrait de sauver environ 350 emplois sur 850. Punch a donc une quinzaine de jours pour présenter des lettres d'intention de clients. L'administration aura ensuite trois semaines pour décider si c'est suffisant. 

Un délai de 15 jours

De son côté, Ford est obligé de revoir sa copie, d’étudier à nouveau le projet de reprise qu’il a refusé le mois dernier ou, à défaut, de proposer un meilleur plan de sauvegarde de l’emploi sur le site.

Pour Vincent Alauze, délégué CGT, ce rejet est une bonne nouvelle.

"C’est de la satisfaction. On garde quand même l’espoir de réussir la reprise de l’usine par Punch. Punch avait besoin d’un délai pour amener une lettre à l’attention d’un client pour amener de l’activité sur l’usine. Donc maintenant qu’ils ont ce délai, on compte sur eux pour remplir leur contrat. Nous, on a rempli le nôtre de notre côté. Là, il y a un délai alors à eux d’en profiter et de nous rassurer sur leurs intentions", explique-t-il. 

La bataille continue donc, alors que le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait annoncé vouloir se battre jusqu'au bout, et envisager un rachat temporaire de l'usine par l'Etat. 

Anaïs Bouitcha avec Guillaume Descours