Un village de la Sarthe offre 5.000 euros aux jeunes qui veulent devenir propriétaires

Une commune de la Sarthe, Marolles-les-Braults, promet 5.000 euros aux jeunes ménages qui achètent sur place. Un village à une demi-heure de route du Mans comme d’Alençon, avec 2.200 habitants, les Marollais. Le maire s’agace de voir des logements inoccupés et une population vieillissante. Alors, il accorde une aide de 5.000 euros aux jeunes couples qui achèteraient une maison ou qui feraient construire.
5.000 euros, ce n’est pas rien. Et la commune a des atouts. Le maire, qui veut les faire connaître, bombe le torse et scande: "Le désert médical, on ne connaît pas", avant de préciser que l’on compte six médecins parmi les habitants. On trouve des commerces dans le bourg: restaurants, bar/tabac, presse, deux boulangeries, des produits de la ferme en vente directe, pharmacie, garagistes, superette, coiffeur… Des équipements dignes d'une grande ville. Mais aussi 800 emplois, une usine, des écoles maternelle, primaire et collège. Et si vous aimez la pêche, vous trouverez des cours d’eau à Marolles-Les-Braults, notamment la Malherbe…
Le pari d’un retour sur investissement
Comment faire pour bénéficier de ce coup de pouce? Il faut avoir moins de 40 ans, ne jamais avoir été propriétaire. Le maire rajoute 1.000 euros par enfant de moins de 15 ans, avec le souci d’empêcher les fermetures de classe. Seule contrainte, s’engager à ne pas louer le bien acheté dans les cinq ans. On veut que les nouveaux arrivants s’installent à Marolles-Les-Braults. Aujourd’hui, ce qui menace la commune, c’est le vieillissement de la population. Un quart des habitants ont plus de 70 ans.
Le maire parle d’un investissement. Et qui dit investissement dit "retour sur investissement". Il fait le pari d’un impact direct sur les commerces locaux, sur les recettes fiscales, sur le maintien des services et donc de l’attractivité de la commune. C’est aussi une aide pour permettre aux propriétaires de mieux vendre, avant que ces logements vides, trop nombreux, ne se dégradent.
La commune prévoit une enveloppe de 30.000 euros. Ça fait cinq ménages avec un enfant. Et si l’offre rencontre son public, le maire promet de renouveler l’opération en 2026.