Vendredi 13: jour de chance ou de malheur?
Si vous voulez devenir riche, c'est peut-être ce vendredi, vendredi 13 mai, le seul de l'année 2022. Un argument devenu aussi commercial pour les jeux de hasard notamment. Pour l'occasion, la FDJ propose une cagnotte spéciale du Super Loto à 13 millions d'euros. L'Euro-millions fait même mieux avec 17 millions d'euros à rafler ce vendredi. Enfin, un ticket à gratter "Chance en or" est lancé: une édition limitée autour de la chance qui sera commercialisée lors de chaque vendredi 13. Pour une mise de 2 euros, ce ticket à gratter permet de remporter jusqu’à 20.000 euros.
"Si je joue c'est pour enlever ma tenue de boulot", explique un ouvrier de chantier croisé dans un café de Limours. "Si je gagne demain, ne me cherchez pas, vous n'allez pas me trouver. Le boulot, c'est terminé ! Ça c'est sûr", s'exclame-t-il.
En tout cas, chez les Français, cet appétit du gain ne connait pas la crise. D'après la FDJ, ils consacrent en moyenne 11,20 euros aux jeux d'argent chaque semaine. Comme Raymond qui explique qu'il peut gagner par mois jusqu'à "20 euros de gain".
"On a toujours un part de rêve. Celui qui oublie ses rêves, c'est qu'il est mort", explique-t-il.
Êtes-vous triskaïdékaphobe ?
Qui dit vendredi 13 dit aussi superstition. Le débat sur son origine diverge. Pour certains, comme l'enseignante à Harvard, Annemarie Schimmel, c'est parce qu'il suit le nombre 12, jugé comme parfait (12 divinités de l'Olympe, 12 travaux d'Hercule, 12 mois de l'année, 12 heures du jour ou de la nuit...). Ainsi le 12 serait parfait et le 13 peu fiable, opposé au divin et donc maléfique.
Pour d'autres, cela vient de la Cène, les 12 apôtres et Jésus, avec le traître, Judas, comme treizième convive à la table. Il faut savoir que la phobie du nombre 13 porte un nom, c'est la triskaïdékaphobie. Une peur partagée par une passante croisée à Paris par nos reporters:
"Vendredi 13, je ne sors pas de chez moi, je ne prends pas le train. Je ne pourrais pas", confie-t-elle à RMC
Selon une étude CSA pour la FDJ, 34 % des Français se considèrent superstitieux. De manière générale, un Français sur cinq, superstitieux ou non, se dit sensible au chiffre 13 dans sa vie quotidienne. La date du vendredi 13 est même synonyme de chance pour 19 % des Français et 37 % des gagnants. Plus d’un tiers des Français (34 %) seraient davantage amenés à jouer lors de ce jour.
Ce phénomène s’intensifie chez les moins de 35 ans, qui sont plus de la moitié (51 %) à confirmer être superstitieux. 42 % des gagnants superstitieux estiment, quant à eux, qu’ils ont remporté leur gain grâce à leur superstition.