Euro 2016: comment la menace hooligan est gérée par la police

Pour éviter tout incident entre supporters, le ministère de l'Intérieur a mis en place un Centre de coopération policière internationale, basé à Lognes en Seine-et-Marne. La particularité de ce dispositif est qu'il s'appuie sur 180 policiers venus de tous les pays qui participent à l'Euro.

L'Euro sous très haute tension. Alors que la compétition débute ce vendredi, la question de la sécurité reste lancinante. Au-delà de la menace terroriste, une autre menace inquiète les forces de l'ordre: les hooligans français et étrangers. En 1998, des supporters anglais notamment avaient mis Marseille à sac à la veille du match contre la Tunisie. Pour éviter que cela ne se reproduise, le ministère de l'Intérieur a mis en place un centre de coopération policière internationale, basé à Lognes en Seine-et-Marne. La particularité de ce dispositif est qu'il s'appuie sur 180 policiers venus de tous les pays qui participent à l'Euro.

Ils sont arrivés lundi et certains sont basés au centre et d'autres sont déjà déployés dans les villes qui accueillent les matches. Antoine Boutonnet, chargé de la lutte contre les hooligans, détaille sur RMC le fonctionnement de ce Centre: "Un certain nombre de policiers, de physionomistes seront envoyés sur le terrain à l'occasion des matches pour accompagner leurs supporters et reconnaître ceux d'entre eux qui pourraient poser des problèmes".

15 matches à risques, dont 5 particulièrement

Sachant que 2.300 supporters violents sont interdits de stade dans leur propre pays, la présence de ces policiers étrangers sera précieuse pour les repérer comme le pense Deniz Ozkan, représentant de la délégation de policiers allemands. "Nous avons des collègues très expérimentés qui travaillent dans leurs villes sur les problèmes de football et avec l'expérience de tous nos collègues, on pourra voir d'où les problèmes peuvent venir, ici en France."

A noter que les organisateurs de l'Euro ont ciblé 15 matches à risques, dont cinq classés au niveau 3, c'est-à-dire, particulièrement sensibles: Angleterre – Russie (le 11 juin à Marseille), Turquie – Croatie (le 12 juin à Paris), Allemagne – Pologne (le 16 juin au Stade de France), Angleterre – Pays de Galles (le 16 à Lens) et Ukraine – Pologne (le 21 juin à Marseille).

M.R avec Claire Andrieux