Geoffroy Lejeune (Valeurs Actuelles): "Danièle Obono en esclave? C’est extrêmement choquant car cela raconte une réalité extrêmement choquante"

Après la polémique sur les dessins de Danièle Obono représentée en esclave dans Valeurs Actuelles, Geoffroy Lejeune, son directeur de la rédaction s'est justifié.

Dans son dernier ouvrage, Valeurs Actuelles a reproduit la député LFI Danièle Obono en esclave. Une parution qui a choquée l’élue mais aussi l’ensemble de la classe politique.

"C’est une souillure qui ne s’effacera pas"

Tous n’ont d’ailleurs pas tardé à réagir face à cette représentation jugée comme raciste. Jean Castex, le Premier ministre, a tweeté en expliquant que "la lutte contre le racisme transcendera, toujours, tous nos clivages". Emmanuel Macron a même appelé la député La France Insoumise pour lui apporter son soutien.

Danièle Obono n’a pas mâché ses mots. "C’est une souillure qui ne s’effacera pas mais c’est une insulte, aussi, à la République. ‘Liberté, égalité, fraternité’, ce n’est pas juste un slogan sur les frontons des mairies ou des écoles, c’est - et ça doit être - une réalité en acte".

"On lui a présentée nos excuses pour cette blessure personnelle"

Face à cette vague, le magazine a bien évidemment réagi à la polémique qu’il a lui-même engendré. Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction du journal était l’invité de BFMTV ce samedi soir. Il a tenté de s’expliquer.

"Je comprends que, personnellement, elle soit blessée, indignée. On lui a présentée nos excuses pour cette blessure personnelle car ce n’était pas du tout cet objectif. Après, sur le reste, tout ce qu’elle dit est faux. Cette fiction avait pour objectif l’inverse de ce qui nous est reproché".

"C’est quelque chose qui est extrêmement choquant parce que cela raconte une réalité qui est extrêmement choquante qui est celle des atrocités de l’esclavage du XVIIIe siècle. Cet esclavage a été commis par des Africains sur d’autres Africains. On a voulu mettre ça en scène pour casser le discours indigéniste qui est trop largement propagé aujourd’hui en France".

Maxime Trouleau