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Grâce de Jacqueline Sauvage: "Elle va enfin pouvoir retrouver sa famille"

Jacqueline Sauvage a été partiellement graciée par François Hollande

Jacqueline Sauvage a été partiellement graciée par François Hollande - capture BFMTV

REPORTAGE – Condamnée à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari qui la battait, Jacqueline Sauvage a été partiellement graciée ce dimanche par François Hollande. Une décision saluée jusque dans le village où a eu lieu le drame, à la Selle-sur-le-Bied, dans le Loiret.

Jacqueline Sauvage a été condamnée en première instance en 2014, puis en appel en 2015, à dix ans de réclusion pour le meurtre d'un mari qui la battait depuis des années et avait violé ses filles. Ce dimanche, elle a bénéficié d'une grâce présidentielle partielle qui lui permet de demander dès à présent une libération conditionnelle en avril. Une décision saluée par ses filles, son comité de soutien, une partie de la classe politique et jusque dans le village de la Selle-sur-le-Bied (Loiret) où a eu lieu le drame. Là-bas, comme a pu le constater RMC, c'est le soulagement.

Emue par son histoire, Monique, qui, avec son mari, allait à la chasse avec Jacqueline, n'espérait pas autre chose qu'un geste du président de la République. "C'est une très bonne chose, se félicite-t-elle sur RMC. C'est ce que nous attendions, ce que nous espérions pour libérer cette pauvre femme qui a subi de graves sévices. Elle va pouvoir enfin retrouver sa famille: ses enfants et petits-enfants".

"Qu'elle retrouve un équilibre"

Plus que Jacqueline Sauvage, dans cette petite commune, c'est son mari qui a marqué les esprits. Philippe se souvient d'un homme agressif, qui menait la vie rude à sa famille: "C'était quelqu'un de dur et méchant. Il m'a déjà menacé". Et d'assurer: "Ses enfants étaient malheureux et elle aussi. Je suis donc content qu'elle soit graciée". Gérard aussi se félicite de cette grâce présidentielle, même si, pour lui, Jacqueline Sauvage n'aurait jamais dû être placée derrière des barreaux.

Maintenant, il pense à son avenir: "Déjà, il faut qu'elle retrouve sa liberté et ensuite qu'elle retrouve un équilibre et éventuellement qu'elle retrouve quelqu'un avec qui elle serait en harmonie. Même si cela ne compenserait pas vraiment tout ce qu'elle a subi". A noter que, comme la plupart des habitants de la Selle-sur-le-Bied, le maire du village s'est lui aussi dit "ravi" de la décision de François Hollande.

M.R avec Benoît Ballet