Grâce de Jacqueline Sauvage: "On ne s'y attendait vraiment pas", assure l'une de ses filles

Le président François Hollande a décidé d'accorder une "remise gracieuse" de peine à Jacqueline Sauvage, a annoncé l'Elysée ce dimanche. La sexagénaire avait été condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari en 2012, après des années de violences physiques et sexuelles sur elle et ses filles. Elle peut ainsi désormais "présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle", selon le communiqué de l'Elysée, qui précise que la remise de peine "de deux ans et quatre mois" porte également sur "l'ensemble de la période de sûreté qu'il lui reste à accomplir".
Concrètement, cette grâce présidentielle partielle pourrait entraîner sa libération dès la mi-avril. La décision du président est "une surprise totale" pour Carole Marot, l'une des trois filles de Jacqueline Sauvage. "C'est vraiment génial, un bonheur immense pour tout le monde. On ne s'y attendait vraiment pas", témoigne-t-elle sur RMC. Et celle-ci de préciser "n'avoir pas encore pu entrer en contact" avec elle: "On espérait qu'elle puisse au moins appeler une de ses filles afin de savoir comment elle ressent ça depuis sa cellule".
"Ça ne doit pas être facile pour elle"
"J'imagine qu'elle doit être très heureuse, qu'elle ne doit, elle aussi, pas en revenir. Elle doit se demander ce qui lui arrive. Elle doit tourner en rond en se disant: 'Je ne peux rien faire', 'Je ne peux pas les appeler', 'Je ne peux pas savoir'…, poursuit encore sa fille. Elle doit franchement se demander si c'est vrai. Ça ne doit pas être facile pour elle…"
Mais Carole Marot insiste: "On est très heureuses, surtout pour elle. On va pouvoir la récupérer, prendre soin d'elle, la choyer". "Elle n'a plus que deux mois à rester enfermée. Deux mois, pour elle, c'est encore un petit peu long. Mais ça va vite passer, se persuade-t-elle. Heureusement que ce n'est pas en 2020…"