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Grêle et orages: "certains vignerons n'auront pas de revenu cette année"

Après une saison marquée par la sécheresse l'an passé, c'est la grêle et les forts orages du printemps qui ont mis à mal les vignes cette année.

De la chaleur et du soleil, les vignerons français eux, auraient bien voulu en avoir. Cette année la grêle et les forts orages de ce printemps ont abîmé les vignes. Les premières vendanges auraient dû commencer à la fin du mois, mais les professionnels estiment que la récolte sera en baisse de 8% en 2016 à cause de la météo. La Champagne, le Val de Loire, le Sud-Ouest ou encore la Bourgogne sont les secteurs les plus touchés.

C'est le cas aussi dans le Beaujolais, à Chiroubles où RMC s'est rendue. Quand Julien Chantreau se promène au milieu de ses vignes, il ne peut que constater les dégâts: "Là ça a enlevé 100% des raisins et ça a vraiment abimé les bois".

Ce viticulteur de Chiroubles a presque tout perdu après le passage de deux orages de grêle au début de l'été: "Il y a 0% sur 80% de l'exploitation. On est un peu désœuvrés, on n'a pas l'habitude de ça. D'habitude au mois d'août, on prépare nos vendanges. Moi je me suis posé la question de si je continuais ou pas…"

"C'est un gros coup dur"

Simon Passot, vigneron, a aussi tout perdu après deux orages de grêle: "Le constat c'est qu'on a aucun raisin. Nous, sur 11 hectares, on a 10 hectares touchés à 100% par la grêle. C'est un gros coup dur. Après ça va se voir quand on va vouloir vendre le vin 2016: on en aura pas donc c'est du temps perdu, des investissements perdus".

Moins de vin et donc moins de rentrée d'argent. Dominique Piron est le président de l'Interbeaujolais, qui regroupe les viticulteurs de la région: "Ça va être compliqué parce que certains n'auront pas ou très peu de revenu pendant un an. On joue un peu sur les stocks, on commercialisera la récolte suivante en 2017 un peu plus tôt mais il restera toujours une année de trésorerie en moins dans les comptes".

Et les professionnels du secteur craignent que des dizaines de viticulteurs jettent l'éponge à cause des aléas climatiques qui se répètent d'années en années.

P.B. avec Gwenaël Windrestin