"Ils mentent avec un aplomb incroyable": accusé d'avoir agressé des journalistes de Quotidien, Francis Lalanne dément sur RMC
Parole contre parole. Invité des "Grandes Gueules" sur RMC ce vendredi, le chanteur Francis Lalanne, a démenti avoir porté des coups à deux journalistes de l'émission Quotidien. Dans une séquence diffusée lundi soir, des images montraient comment deux journalistes de l'émission de TMC avaient souhaité interroger le 5 juin dernier à Avignon Francis Lalanne lors d'une université citoyenne où intervenaient notamment des "gilets jaunes".
Si l'entretien a débuté de manière courtoise, le chanteur a ensuite accusé les deux journalistes de "manipulation", alors qu'ils l'interrogeaient sur les propos de Jean-Marie Bigard qualifiant l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn de "connasse". Sur les images, on peut voir Francis Lalanne se lever et s'approcher du caméraman avant que ce dernier ne s'enfuie.
"Je suis un sanguin, un gars du Sud, il m’est arrivé tout d’un coup de devenir violent par réaction, par émotion. Toute ma vie je n’ai eu de cesse de faire un travail sur moi, j’en ai fini avec ça. Je réprouve la violence sous toutes ses formes", a concédé Francis Lalanne ce vendredi avant de dénoncer "un mensonge" des journalistes de Quotidien.
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"Ils sont devenus vulgaires, ils ont commencé à mettre en cause un de mes amis"
"C’est un mensonge. J’ai toutes les preuves. Ils mentent avec un aplomb incroyable. Yann Barthès a dit 'une plainte a été déposée'. C’est encore un mensonge, aucune plainte n’a été déposée. Ce sont des gens qui mettent en scène les images pour faire du buzz, ils manipulent et mettent en scène les gens. S’ils m’avaient demandé une interview, j’aurai dit non : 'Je ne souhaite pas cautionner votre programme qui offense et souille la profession de journaliste'".
"Ces gens-là s’imposent. Ils sont dans l’image. J’ai commencé par la gentillesse à répondre à leurs questions puis quand ils sont devenus vulgaires et qu’ils ont commencé à mettre en cause un de mes amis (Jean-Marie Bigard ndlr) très chers et vouloir me mettre dans ce coup-là, j’ai dit: 'maintenant vous arrêter de filmer et je ne veux pas que vous diffusiez', et ils ont continué à filmer", raconte Francis Lalanne.
Quotidien, une "caricature du journalisme" pour Francis Lalanne
Fin de l'histoire pour le chanteur alors que l'équipe de Quotidien assure que le caméraman souffre d'un traumatisme crânien et d'une tendinite "post-traumatique" à l'épaule gauche. De son côté, le journaliste Paul Larrouturou, souffrirait d'une entorse au poignet droit. "C’est faux", réplique Francis Lalanne. "Si un médecin malheureux a fait un certificat de complaisance, c’est embêtant pour lui, surtout si c’est dans un hôpital public parce que ça serait un faux en écriture publique", ajoute-t-il toujours très remonté.
Le chanteur assure avoir une trentaine de témoignages et estime que les images suffisent : "À aucun moment on ne voit un coup partir et c’est lui-même qui éteint sa caméra alors qu’il est debout", ajoute-t-il déplorant une "caricature du journalisme".
"C'est pourquoi moi, contrairement à eux, j’ai déposé une plainte devant le conseil de déontologie du journalisme, parce que ce ne sont pas des pratiques", conclu Francis Lalanne.
La société de production de Quotidien réagit
Mais dans la foulée, la société de production Bangumi, qui produit Quotidien, s'est dite étonnée dans un communiqué des propos de Francis Lalanne: "En dépit des allégations infondées de Monsieur Francis Lalanne, ils (Paul Bouffard, Paul Larrouturou et Arthur Despres, les journalistes présents aux "universités citoyennes", lieu de l'incident) se sont bien rendus aux Unités Médico-judiciaires afin de faire constater les blessures et traumatismes liés à cette altercation et sont allés déposer plainte".
"Il est donc parfaitement faux de prétendre qu'ils bénéficieraient de certificats de complaisance comme il est absolument ridicule de prétendre qu'acune plainte n'a été déposée", conclu Bangumi.
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