Immobilier: les intentions d'achat des primo-accédants s'effondrent

Pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, on voit les intentions d’achats s’effondrer chez les 25-34 ans selon le baromètre trimestriel BVA pour Drimki sur les intentions d’achat immobilier des Français.
Les 25-34 ans sont ceux qui ont le plus souvent des intentions d’achat parce qu’ils sont en train de construire leur vie, ils commencent à travailler, ils fondent une famille. Pour cette catégorie de la population, les projets d’achat d’un appartement ou d’une maison s’effondrent littéralement de 6 points en 3 mois. On était à 36% des jeunes qui avaient l’intention d’acheter cet été, on est à seulement 30% en novembre. Selon le patron de Drimki, Olivier Colcombet, "c’est une baisse colossale, on n’avait jamais vu ça".
Plus globalement, ce sont les primo-accédants qui renoncent à acheter, avec une baisse de 7 points par rapport au mois de février. "Ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas envie d'acheter, mais ils baissent les bras à cause du durcissement des conditions d'endettement, et parce que les banques demandent un apport beaucoup plus important qu'il y a un an", explique-t-il.
Et pourtant le marché immobilier résiste
Il y a toujours un français sur six qui a un projet immobilier. La tendance est donc stable. A peine un point de moins par rapport à avant crise. La première explication c'est qu'il y a beaucoup plus de gens qui vendent pour racheter, ceux qui sont déjà propriétaires et qui veulent acheter un appartement avec une terrasse ou une maison avec un jardin, ou tout simplement un appartement avec une pièce de plus.
Il y a aussi beaucoup de projets d’investissements locatifs. On est passé de 19% à 22% de projets d'investissements locatifs depuis le mois d’août. C’est une hausse très rapide.
Selon Olivier Colcombet, "ça s’explique tout simplement par la crainte d’une crise boursière et financière. La pierre dans ces périodes de crise devient une valeur refuge".
Résultat des courses, les prix immobiliers eux ne baissent toujours pas. Au troisième trimestre, ils ont encore progressé de plus de 5% par rapport à il y a un an. Surtout que la demande reste très importante par rapport au stock de logements disponibles.