Incidents en marge d'une "rave party" clandestine qui rassemble 2500 personnes en Bretagne

La fête. Et en grand. En Ille-et-Vilaine, malgré le couvre-feu et les interdictions liées à l'épidémie de coronavirus, une fête d'ampleur a lieu depuis cette nuit: plus de 2500 personnes seraient réunies dans des hangars désaffectés d'une société de transport à Lieuron le long de la D177 entre Rennes et Redon. Selon la préfecture, les participants "en provenance de différents départements et de l'étranger".
Après avoir joué au chat et à la souris avec les gendarmes, les fêtards poursuivent la rave party clandestine sans respect des gestes barrières ni de distanciation sociale. Toujours sur place, des incidents ont marqué la nuit: les gendarmes ont tenté jeudi soir "d'empêcher cette installation et ont fait face à la violente hostilité de nombreux teufeurs", selon la préfecture.
"Au cours de cette manoeuvre, un véhicule de la gendarmerie a été incendié, trois autres dégradés et les militaires ont essuyé des jets de bouteilles et de pierres, occasionnant des blessures légères".
Une enquête ouverte
Des secouristes ont notamment été déployés sur place pour distribuer gel et masques "afin de limiter les risques de propagation du virus au sein du rassemblement" qui a été interdit par arrêté préfectoral
Le parquet a ouvert une enquête, notamment pour "organisation illicite d'un rassemblement festif à caractère musical" ou encore "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique", précise la préfecture.
Devant le lieu de rassemblement vendredi en fin de matinée des véhicules immatriculés de toute la France étaient garés et de très nombreux fêtards étaient encore présents sur fond de musique techno.
Par ailleurs, une fête illégale rassemblant 300 personnes a été interrompue et dispersée par les forces de l'ordre dans la nuit de Nouvel An à Marseille et plus de 150 de ces fêtards ont été verbalisés pour violation du couvre-feu.
Une fête clandestine rassemblant près de 500 personnes avait déjà été interrompue à Marseille, mi-décembre, dans les quartiers nord de la cité phocéenne. Il s'agissait du plus gros rassemblement illégal signalé dans le pays depuis le début de la crise du coronavirus.