RMC

Blanchité de la nourriture française: Il faut arrêter avec ces chercheurs en carton

-

- - -

Selon une chercheuse au CNRS, enseignante dans une université américaine, la cuisine française aurait été élaborée pour et par les classes moyennes français blanches qui auraient mis en place des codes dont on ne pourrait s’abstraire en faisant, "un outil de l'identité raciale dominante". Et ça fait débat dans les "Grandes Gueules" de RMC.

Les propos d’une chercheuse au CNRS font polémique. Lors d’une intervention au sein de Sciences-Po, Mathilde Cohen, chargée de recherche au CNRS et maître de conférence à l’université du Connecticut aux Etats-Unis a assuré que la cuisine française était teintée de "blanchité alimentaire", comme "outil de l’identité raciale dominante". Comprendre, la cuisine française serait raciste.

"Les habitudes alimentaires sont façonnées par les normes des classes moyennes supérieures blanches. Le droit contribue à marginaliser les minorités raciales et ethnologiques en accordant à la culture alimentaire blanche française le statut de régime alimentaire privilégié et juridiquement protégé", assure-t-elle.

Pour synthétiser ses propos, la cuisine française aurait été élaborée pour et par les classes moyennes français blanches qui auraient mis en place des codes dont on ne pourrait s’abstraire. Une vidéo qui a rapidement été repris sur Twitter dénonçant cette théorie.

>> A LIRE AUSSI - Face au variant Delta, Sidney se reconfine pour deux semaines

"Si on est en France c’est logiquement la gastronomie française qui domine"

"Sans blague", a ironisé ce lundi sur le plateau des "Grandes Gueules" Stella Kamnga. "Elle voulait que ce soit les amérindiens qui viennent s’occuper de la cuisine française ?".

"Au bout d’un moment, il faudrait qu’on arrête d’avoir ces chercheurs en carton. Je les vois mal aller en vacances en Chine et dire que la gastronomie chinoise c’est de la 'chinoisité' ou que la gastronomie africaine c’est de l’africanité. La gastronomie, clairement quel qu’elle soit, est un train culturel qui varie en fonction du milieu dans lequel on se trouve. Si on est en France c’est logiquement la gastronomie française qui domine et vice versa dans les autres pays", ajoute-t-elle.

"On en fait tout un foin alors qu’on y gagnerait beaucoup plus à l’ignorer"

Et elle insiste, il ne faut pas avoir peur d’utiliser les mots blancs pour évoquer les blancs d’œufs ou les blancs de poulet parce que le mot serait devenu interdit : "Il faut arrêter cette constipation qui fait en sorte qu’aujourd’hui dès qu’on dit blanc, français, européen, civilisation européenne, tout le monde panique et commence à se tirer les cheveux".

Pour l’étudiant Louis Boyard, il aurait peut-être mieux fallu ignorer l’extrait vidéo tout simplement:

"C’est une vidéo qui traîne dans les limbes d’internet, en anglais, et quelqu’un est allé la chercher, la mise sur Twitter, a pris le temps de la sous-titrer. Sur les questions universitaires, il y a toujours quelqu’un qui trouve le petit truc qui va faire polémique et on en fait tout un foin alors qu’on y gagnerait beaucoup plus à l’ignorer", croit-il savoir.

>> A LIRE AUSSI - "On n’a pas pu étudier tous les chapitres": l'inquiétude des collégiens avant le Brevet

G.D.