États-Unis: comment une pom-pom girl se retrouve devant la Cour suprême pour un doigt d'honneur sur Snapchat

L’histoire débute en 2017, quand la jeune Brandi est recalée au concours d’entrée dans l’équipe d’élite des pom pom girl de son lycée. Frustrée, elle publie sur Snapchat un selfie, majeur en l’air, auquel elle ajoute le message : "Fuck l'école, Fuck les pom-pom girls, Fuck à tout!". Un coup de colère destiné à être vu par ses 250 amis sur Snapchat. Mais le message va remonter jusqu’aux entraîneurs de l’équipe de pom pom girls qui décident de la suspendre pendant un an.
Mais les parents de Brandi choisissent alors de porter l’affaire en justice, au nom du sacro-saint premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression. Et la justice leur donne raison : les tribunaux estiment à l’époque que les écoles publiques ne peuvent reprocher à des élèves les propos tenus en dehors de l’enceinte scolaire.
Emballement juridique
Mais les autorités locales répliquent, en portant l’affaire devant la cour suprême, la plus haute juridiction des Etats-Unis, qui, au-delà des détails de l’affaire, va devoir trancher entre deux principes: d’un côté, la liberté d’expression, et de l’autre la lutte contre le harcèlement, la violence, les insultes en ligne.
Dans cette histoire, le gouvernement Biden soutient les autorités scolaires estimant que si les écoles ne peuvent plus sanctionner les propos tenus par les élèves en ligne, alors cela "affaiblirait les efforts de lutte contre le harcèlement en ligne". En face, les défenseurs de la liberté d’expression refusent que les écoles puissent fliquer leurs élèves sur les réseaux. Et c’est ainsi que le doigt d’honneur d’une pom-pom girl sur Snapchat va pousser la Cour suprême à prendre une décision extrêmement importante.
>> A LIRE AUSSI - "On a essayé de le tuer": un père de famille victime d'une violente agression raciste dans le Jura