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L'accent marseillais se perd? La leçon insolite de René Malville, supporter de l'OM

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Est-ce bientôt la fin du "peuchère" ou du "dégun"? A Marseille, certains font encore de la résistance

L’accent marseillais est-il menacé ou plus précisément en perte de vitesse?

C’est la conclusion de l’étude de deux sociologues locaux, Médérick Gasquet-Cyrus et Jean-Michel Géa, qui remarquent que l’accent marseillais se perd dans certains quartiers de la ville.

"Il y a des populations nouvelles qui viennent notamment du nord de la France, des grandes villes, qui s'installent à Marseille et qui correspond à un certain embourgeoisement, ce qu'on appelle la gentrification, de la ville. Avec cette arrivée, quand on passe à certains endroits, on entend plus tout à fait cet accent marseillais populaire", analyse Médérick Gasquet-Cyrus sur RMC.

"On est en banlieue de Paris"

Est-ce bientôt la fin du "peuchère" ou du "dégun"? A Marseille, certains irréductibles Gaulois résistent encore et toujours, comme Hervé, restaurateur dans l'un des quartiers concernés par cette mutation. "Il y a certaines soirées, on a l'impression d'être minoritaire avec l'accent marseillais parce qu'on est en banlieue de Paris, on est à 3 heures en TGV. On ne sait plus si on est à Marseille ou à Paname". 

Même intonation pour le célèbre René Malville, supporter historique de l'Olympique de Marseille, au micro de RMC: "J'ai mon accent, j'en suis fier. Je ne vois pas pourquoi je le lisserai pour faire plaisir à certains bobos".

Avant d'offrir une véritable leçon d'accent marseillais aux auditeurs de la radio:

"Je te prends un exemple: 'Qu'est-ce qu'on fait maintenant mon ami? On va manger?'. Un mec du nord, il va te dire: 'Qu'est-ce qu'on fait maintenant?'. Maintenant, maintenant, ça, c'est Madame de Maintenon". 
Lionel Dian et X.A