Le coq Maurice va-t-il se faire plumer par le tribunal pour avoir chanté? Réponse aujourd'hui

Le coq Maurice va-t-il se faire plumer par le tribunal pour avoir chanté? - RMC
C'est un procès insolite qui va se dérouler ce jeudi au tribunal d'instance de Rochefort, en Charente-Maritime: celui d'un coq et de sa propriétaire, Corinne Fesseau, habitante de l'île d'Oléron.
Depuis deux ans, elle est en conflit avec ses voisins, un couple de saisonniers qui possède une maison juste à côté de l'enclos de Maurice, valeureux coq âgé de 4 ans. Ceux-ci ne supportent plus le cocorico matinal de l'animal qu'ils jugent comme une "nuisance sonore". Agacés, ces derniers ont fini par déposer plainte et demandent le départ du gallinacé.
C'est vers 6h30 que Maurice commence son chant matinal. Corinne, sa propriétaire, dit ne pas comprendre ce procès:
"C'est la seule maison où se plaignent les gens. Ils ne viennent que 15 jours par an... Aller en justice pour un coq, c'est bête à dire, mais ça vole bas! Il y a des sujets plus importants qu'un coq de basse-cour".
Sera-t-il condamné à l'exil ou pourra-t-il continuer à réveiller de ses chants intempestifs les voisins de sa propriétaire sur l'île d'Oléron? Telle est la question dans cette histoire qui fait sourire les médias du monde entier.
Lors de l'audience le 4 juillet, Maurice a été accusé d'être une "nuisance sonore". "Le coq, le chien, le klaxon, la musique, c'est le dossier du bruit", avait affirmé Me Vincent Huberdeau, avocat des plaignants, en refusant l'idée du procès "de la ville contre la campagne", d'un "conflit entre citoyens bobos et ruraux". D'autant, disait-il, que Saint-Pierre-d'Oléron, avec près de 7.000 habitants en hiver et 35.000 en été, n'est pas vraiment la campagne.
Maurice, 4 ans, accuse le coup: il ne chante presque plus depuis plusieurs semaines. Selon sa propriétaire, le gallinacé serait perturbé par les événements.
Le procès n'est en tout cas pas le dernier du genre puisque dans les Landes, le tribunal de Dax se penchera début octobre sur le cas de canards et d'oies accusés de caqueter... trop fort.