Attaque-éclair des jihadistes à Alep: ce qu'il faut savoir des nouvelles tensions en Syrie

Alep, la deuxième ville de Syrie, est entièrement aux mains des factions rebelles. Une première depuis 2011 et le début de la guerre. Au moins 412 personnes sont mortes depuis mercredi et le début de l’attaque éclair des djihadistes et opposants au régime de Bachar Al-Assad selon l’OSDH.
Des avions russes et syriens ont mené dimanche des frappes sur Alep et Idleb. Le président syrien Bachar al-Assad a reçu dimanche à Damas le chef de la diplomatie iranienne. Il a souligné "l'importance du soutien des alliés et des amis pour faire face aux attaques des terroristes appuyées par l'étranger et mettre leurs plans en échec".
Après Alep, les rebelles continuent leur avancée et cherchent à s’emparer de Hama. Ils ne comptent pas s’arrêter là. D’autant plus que les rebelles rencontrent peu de résistance de la part de l’armée ou de la population syrienne. Pour Marc Lavergne, chercheur spécialiste du Moyen-Orient, ces opposants ont un seul objectif: renverser le régime de Bachar Al-Assad.
“Ils sont organisés, disciplinés… Ils ne perdent pas de temps donc ils ont déjà un projet pour aller plus loin. Le but ce n’est pas simplement de gagner du terrain, c’est aussi de l’occuper sur le long terme et de l’administrer”, indique-t-il.
La Russie au secours du régime syrien?
Bachar Al-Assad en vient à demander l’aide de ses alliés, la Russie et l’Iran. Mais pour Marc Lavergne, ce ne sera pas suffisant pour ralentir les rebelles.
“La mobilisation qui pourrait y avoir aussi bien en Iran qu’en Russie ne peut que prendre un certain temps alors que là, on est devant une offensive éclaire”, indique-t-il.
La Russie assure qu’elle va aider à "repousser" les rebelles et a bien quelques frappes aériennes. De son côté, le chef de la diplomatie iranienne a réitéré son soutien "ferme" au régime de Bachar AL-Assad.