"Beaucoup d'angoisse": l'inquiétude de la sœur de Cécile Kohler, détenue en Iran avec Jacques Paris

Alors qu'Israël et l'Iran continuent leurs échanges de frappes, le président français Emmanuel Macron s'est entretenu samedi avec le président iranien Massoud Pezeshkian, lui demandant de "revenir rapidement à la table des négociations" sur le nucléaire, et l'exhortant à ce que les Français "en Iran et dans la région ne soient "en aucun cas visés".
Emmanuel Macron exige la "libération immédiate" des deux otages français
"Mon premier message a été d'exiger la libération immédiate de nos compatriotes Cécile Kohler et Jacques Paris, otages du régime iranien dans des conditions inacceptables depuis plus de trois ans", a ajouté le président français sur X.
"Terrifiés par la situation", s'alarme la soeur de Cécile Kohler
La situation des otages français Cécile Kohler et Jacques, détenus à Téhéran depuis 3 ans, inquiète leurs proches et les autorités françaises. "Je suis les évènements de ces derniers jours avec beaucoup d'angoisse, on a vu qu'il y avait des frappes à environ 2km de la prison où ils sont déténus", témoigne sur RMC Noémie Kohler, soeur de la détenue française.
"On n'a aucun moyen d'entrer en contact avec eux, de savoir s'ils vont bien et quel est leur état psychologique car ils ont forcément entendu les frappes", poursuit Noémie Kohler. "Habituellement, leurs seuls échanges sont permis 'moins d’une fois par mois, dans des conditions très difficiles, au bon vouloir de leurs geôliers', a-t-elle aussi expliqué auprès de nos confrères du Parisien.
"On est terrifiés par la situation. Le fait qu'Emmanuel Macron en fasse son premier message, c'est très important, cela fait plus de 3 ans que chaque message est un signe positif pour nous mais malheureusement, cela ne suffit pas à apaiser nos angoisses..."
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Les deux Français accusés d'espionnage
Arrêtés lors d'un séjour touristique, Cécile Kohler, 40 ans et professeure agrégée de lettres moderne dans les Yvelines, et Jacques Paris, 72 ans, sont accusés par l'Iran d'"espionnage". Leur entourage rejette ces allégations. Ils sont "détenus dans des conditions indignes qui sont assimilables à de la torture et sont privés de ce qu'on appelle les visites consulaires", avait dénoncé en mai le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. La France avait annoncé à la même époque le dépôt une plainte contre l'Iran devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour ces mêmes raisons.
Téhéran, qui s'est dit "surpris" par cette démarche, a dénoncé une "instrumentalisation". Cécile Kohler et Jacques Paris sont officiellement les deux derniers Français détenus en Iran. Une vingtaine d'Occidentaux sont détenus en Iran, le pays étant accusé par les chancelleries européennes et des ONG de pratiquer une "diplomatie des otages".