Chaos à la tête de l'Europe: ce qui coince encore

Toujours pas de décision concernant les postes clés de l'Union Européenne. Les 28 dirigeants européens n'ont toujours pas réussi à se mettre d'accord, pour leur troisième réunion depuis les élections de mai, le sommet va donc se poursuivre aujourd'hui à partir de 11 heures.
Il s'agit de trouver des successeurs à la présidence de la Commission, pour succéder à Jean-Claude Juncker le 1er novembre, à la présidence du Parlement Européen, et à la présidence du Conseil.
Et Emmanuel Macron n'est pas satisfait de ces prolongations. A la sortie du conseil européen extraordinaire, il dénonçait un échec, des réunions trop longues qui ne mènent à rien, un club de 28 qui se réunit sans jamais se décider.
20 heures de discussions
Et maintenant ? Les chefs d’Etat et de gouvernements européens se retrouvent à 11h ce mardi pour tenter de se mettre d’accord, après avoir discuté pendant près de 20 heures jusqu'à lundi, sans y parvenir.
Il fallait recharger les batteries et apaiser les tensions. Les dirigeants européens vont donc à la table des négociations avec le calme et le repos nécessaires. Ils ne seront plus 28, mais seulement 27 : le Premier ministre grec est resté à Athènes pour préparer ses élections législatives de dimanche. Les tractations ont continué à distance toute la journée de lundi.
La crédibilité des institutions touchée?
Ce qui bloque toujours, c'est que les conservateurs refusent le compromis franco-allemand : ils n’acceptent pas que leur candidat soit recalé de la présidence de la commission, et Angela Merkel fragilisée n’a jusque là pas réussi à les convaincre. Or pour être nommé, le candidat doit non seulement être validé par 21 états sur 28, mais aussi recevoir le feu vert de la majorité au Parlement européen.
Or le temps presse, car le Parlement doit justement élire son propre président mercredi, et si les chefs d’Etat et de gouvernement n’arrivent pas à se mettre d’accord avant la crédibilité des institutions européennes sera durement touchée.