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Comment la photo du petit Grégory s’est retrouvée au coeur d'une "fake news" sur le conflit Israël-Palestine

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LOUIS VA PLUS LOIN - Chaque matin, Louis Amar décrypte l'actualité à 6h40 sur RMC.

C'est l’histoire d’une fake news. Ou comment la photo du petit Grégory s’est retrouvée associée à un compte pro-palestinien sur Twitter.

Une histoire à peine croyable qui montre bien l’autre guerre que se livrent Israël et le Hamas: une guerre d’image et de communication. Tout commence vendredi dernier: un compte twitter fraichement créé publie une photo du petit Grégory, avec le texte suivant: "L’enfant Ismail Ashur a été noyé par l’occupation, mais aucun média sioniste ne relayera cette information", tout cela accompagné des hashtags "gaza attaqué" et "Israël terroristes".

Pendant quelques jours, ce tweet ne fait pas grand bruit, avant d’être exhumé, en fin de semaine par des internautes moqueurs et surtout par des comptes sérieux pro-israéliens, ceux notamment de l’avocat Gilles-William Goldnadel qu’on connaît bien sur RMC, du philosophe Raphael Enthoven ou du député Meyer Habib. Tous se moquent des pro-palestiniens.

Et l’histoire aurait pu s’arrêter là… Mais c’était sans compter sur la perspicacité d’un tweetos qui a réussi à prouver que la fake news n’était pas celle que l’on croyait.

Explication: le compte pro-palestinien qui a publié l’image du petit Grégory était en fait un faux compte, créé par des défenseurs d’Israël pour ridiculiser le Hamas et ses soutiens.

Les internautes sont mêmes remontés jusqu’à un groupe Facebook appelé "Sionisme décomplexé", dont les membres disent ouvertement dans plusieurs messages qu’ils vont se faire passer pour des militants pro-Hamas, et où apparaît, déjà, la fameuse image du petit Grégory.

Une fois le mensonge débusqué, le faux compte a disparu, tous ceux qui l’avaient relayé ont effacé leurs tweets et certains ont même reconnu s’être faits piéger. Des histoires comme celle-ci, on en trouve des dizaines, peut-être des centaines, tant les deux camps utilisent ce que l’on appelle la méthode du "faux drapeau": des militants qui prennent les habits de leurs adversaires pour les discréditer et manipuler l’opinion… 

Louis Amar