RMC
International

Coronavirus: en pleine polémique, Pékin dément toute "dissimulation"

placeholder video
Soupçonnée d'avoir sous-estimé son bilan du coronavirus, la Chine a annoncé vendredi 1.300 morts supplémentaires à Wuhan, épicentre de l'épidémie.

Le gouvernement chinois a démenti vendredi toute "dissimulation" dans le bilan du Covid-19, après une brusque augmentation du nombre de décès comptabilisés dans le pays.

"Il n'y a jamais eu aucune dissimulation et nous n'autoriserons jamais aucune dissimulation", a assuré devant la presse un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, après l'annonce de près de 1.300 morts supplémentaires à Wuhan, la ville où le virus est apparu à la fin de l'année dernière. S'il a reconnu "des retards, des omissions et des imprécisions" dans l'enregistrement des décès au début de l'épidémie, du fait de l'engorgement des hôpitaux, "la réponse de la Chine à l'épidémie est irréprochable", a-t-il déclaré.

Une annonce qui intervient en pleine polémique alors que les théories vont bon train et les accusations se multiplient de la part de plusieurs pays occidentaux quant aux informations fournies par Pékin sur l'origine du virus. Apparition dans un marché en plein air de la métropole chinoise de Wuhan où des animaux exotiques étaient vendus vivants? Laboratoire chinois qui étudiait les coronavirus chez les chauves-souris sans respect des protocoles de sécurité?

Donald Trump, qui avait ces derniers jours fustigé la gestion par Pékin de l'épidémie naissante, venait de présenter son plan pour faire "redémarrer l'Amérique", "prochaine phase" de la "guerre" contre le coronavirus. Jeudi, Emmanuel Macron a confié ses doutes dans un entretien du Financial Times: "Manifestement des choses qui se sont passées qu'on ne sait pas".

Par ailleurs, ce vendredi, soupçonnée d'avoir sous-estimé son bilan du coronavirus, la Chine a annoncé vendredi 1.300 morts supplémentaires à Wuhan. Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, la ville de 11 millions d'habitants placée sous quarantaine à partir de fin janvier explique qu'au plus fort de l'épidémie, certains patients sont décédés chez eux faute de pouvoir être pris en charge dans les hôpitaux. Ils n'avaient donc pas été comptabilisés jusqu'à présent dans les statistiques officielles qui ne prennent en compte que les personnes décédées à l'hôpital. 

Ces nouvelles statistiques font bondir de 50% le bilan de la seule ville de Wuhan, qui s'inscrit désormais à 3.869 morts.

La rédaction de RMC (avec AFP)