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DIRECT. Guerre en Ukraine: feu vert des 27 au plan de Bruxelles pour muscler la défense européenne

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Le président de la République s'est adressé aux Français à 20h afin d'évoquer la guerre en Ukraine et la défense européenne. L'altercation entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à Washington, vendredi, a bouleversé les certitudes sur la pérennité du soutien américain envers Kiev.
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Feu vert des 27 au plan de Bruxelles pour muscler la défense européenne

Les dirigeants des Vingt-Sept, réunis jeudi en sommet à Bruxelles, ont donné leur feu vert à un plan de la Commission européenne pour renforcer leur défense, a annoncé une porte-parole de l'UE.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé cette semaine un plan, baptisé "réarmer l'Europe", qui vise à mobiliser quelque 800 milliards d'euros, dont 150 milliards sous forme de prêts, pour renforcer les capacités de défense du continent.

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Des délégations ukrainienne et américaine doivent se rencontrer mardi en Arabie saoudite

Des délégations ukrainienne et américaine ont prévu de se rencontrer mardi à Ryad en Arabie Saoudite, a indiqué jeudi un haut responsable ukrainien à l'AFP, Kiev cherchant à réparer ses liens avec l'administration de Donald Trump.

Le chef du cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermark, devrait mener la délégation de son pays, qui pourrait aussi inclure le ministre de la Défense Roustem Oumerov, a indiqué le responsable à l'AFP, sous couvert d'anonymat. L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, avait déclaré plus tôt qu'il rencontrerait une délégation ukrainienne la semaine prochaine, sans en préciser la date exacte.

Ukraine, budget: Bayrou invité d'Europe 1 et CNews vendredi matin

Le Premier ministre, François Bayrou, sera l'invité vendredi matin de la radio Europe 1 et de la chaîne d'information en continu CNews pour évoquer les orientations budgétaires dans le nouveau contexte international, ont annoncé jeudi ces médias sur les réseaux sociaux. L'entretien durera environ 30 minutes, ont-ils précisé.

L'envoyé américain Witkoff rencontrera les Ukrainiens en Arabie saoudite pour discuter d'un "cadre" de paix

L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré jeudi qu'il rencontrerait une délégation ukrainienne la semaine prochaine en Arabie saoudite afin de discuter d'un cessez-le-feu avec la Russie.

"Nous sommes en train de discuter pour coordonner une réunion avec les Ukrainiens à Ryad, ou même éventuellement à Djeddah", a déclaré M. Witkoff aux journalistes, en ajoutant: "L'idée est de définir un cadre pour un accord de paix et un cessez-le-feu initial".

La Norvège augmente de 4,2 milliards d'euros son aide à l'Ukraine pour 2025

La Norvège va augmenter de 50 milliards de couronnes norvégiennes (4,2 milliards d'euros) son aide à l'Ukraine en 2025 pour atteindre 85 milliards de couronnes (7,2 mds EUR), a annoncé jeudi le Premier ministre Jonas Gahr Støre.

"Le soutien norvégien aidera l'Ukraine à s'opposer à la Russie et (renforcera) le plan de paix sur lequel les pays européens travaillent", a déclaré Jonas Gahr Støre dans un communiqué.

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Ukraine: Macron recevra des chefs d'état-major européens mardi

La réunion à Paris des chefs d'état-major des pays européens prêts à garantir une future paix en Ukraine, annoncée par le président français Emmanuel Macron mercredi dans une allocution, se tiendra mardi 11 mars en sa présence, a précisé son entourage jeudi.

Cette réunion doit porter sur un éventuel "déploiement de forces européennes" en Ukraine, qui "n'iraient pas se battre sur la ligne de front", mais "au contraire, une fois la paix signée, pour en garantir le plein respect", a expliqué M. Macron mercredi soir.

A cette fin, il avait annoncé une réunion "dès la semaine prochaine" à Paris des "chefs d'état-major des pays qui souhaitent prendre leurs responsabilités à cet égard".

Réunion qui se tiendra donc le 11 mars, en présence du président français, selon son entourage, sans plus de détail sur les autres participants. Le chef de l'Etat pourrait à cette occasion s'exprimer devant les hauts gradés étrangers, sans que l'on sache pour l'heure si tout ou partie de l'événement sera public ou à huis clos.

Le point à 16h - Ukraine, défense: les 27 à Bruxelles pour répondre au désengagement américain

Les dirigeants des 27 pays de l'UE se retrouvent à Bruxelles pour un sommet extraordinaire destiné à muscler la défense européenne au moment où Donald Trump met à mal l'alliance transatlantique et gèle son aide militaire à l'Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui doit y participer, a appelé à ne pas relâcher la pression exercée sur la Russie "pour qu'elle mette fin à cette guerre". Moscou, de son côté, a jugé qu'un cessez-le-feu provisoire en Ukraine serait "absolument inacceptable" car le conflit finirait par reprendre.

La Russie a par ailleurs indiqué qu'elle considérait comme une "menace" le discours mercredi soir du président Macron, qui a évoqué l'"agressivité" des Russes et proposé une protection de l'Europe par le parapluie nucléaire français.

Comment réarmer la France en plein casse-tête budgétaire?

Dans sa mise en garde télévisée contre la "menace" russe, le président de la République a laissé entendre mercredi qu'un nouvel effort budgétaire difficile attendait les Français, avec "des réformes, des choix, du courage".

Pour lui, les Européens doivent porter leurs dépenses militaires à 3% ou 3,5% de leur richesse nationale, contre 2% actuellement en France. C'est une trentaine de milliards d'euros supplémentaires par an, une gageure pour le gouvernement tant les finances publiques sont contraintes.

D'autant qu'il exclut d'alourdir le déficit public dans une France tancée par Bruxelles pour ses dérapages budgétaires et où les ministères sont priés de surveiller strictement leurs dépenses pour tenir l'objectif d'un déficit à 5,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2025, contre environ 6% en 2024.

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La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Lechypre d’affaires : Défense de l'UE, où sont les 800 milliards d'euros ? - 06/03
3:47

La Russie ne veut pas entendre l'idée de troupes européennes en Ukraine

Le chef de la diplomatie russe a rejeté jeudi toute possibilité d'un accord avec Moscou sur le déploiement de troupes européennes de maintien de la paix en Ukraine pour garantir un éventuel cessez-le-feu.

"Nous ne voyons aucun compromis possible. Cette discussion est menée avec un objectif ouvertement hostile" envers Moscou, a dénoncé Sergueï Lavrov, à propos du déploiement de troupes européennes.

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La France "veut que la guerre continue" juge le Kremlin

Les propos de Macron sur la dissuasion nucléaire sont "une menace" pour la Russie a commenté ce jeudi Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe.

"Bien sûr, c'est une menace contre la Russie. S'il nous voit comme une menace" et "dit qu'il est nécessaire d'utiliser l'arme nucléaire, de se préparer à utiliser l'arme nucléaire contre la Russie, bien sûr, c'est une menace", a déclaré Sergueï Lavrov.

Le Kremlin, par la voix de Dimitri Peskov, estime ainsi que la France "veut que la guerre continue", au lendemain de la prise de parole d'Emmanuel Macon.

"Cela donne le sentiment que la France veut que la guerre continue", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d'un briefing auquel participe l'AFP. Il a dénoncé un discours "très conflictuel à l'égard de la Russie".

Pour le vice-président du RN Sébastien Chenu, Vladimir Poutine "n'est pas la menace principale" contre la France

Le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, ne croit pas "du tout" à un "scénario" selon lequel Vladimir Poutine serait "aux portes de Paris", estimant que ce dernier ne constituait "pas la menace principale" pour la France.

"C'est une menace parmi d'autres (mais) la première menace sur le sol français, c'est l'islamisme, c'est le terrorisme islamique", a affirmé sur TF1 le député d'extrême droite, au lendemain d'une allocution d'Emmanuel Macron prévenant solennellement les Français qu'il faudrait "des réformes, du choix, du courage".

Interrogé sur le risque de voir le président russe, après l'Ukraine, s'attaquer à la Moldavie ou la Roumanie, Sébastien Chenu "ne croit pas du tout à ce scénario".

Plus de 15 millions de téléspectateurs pour l'allocution d'Emmanuel Macron

Quelque 15,1 millions de téléspectateurs ont regardé mercredi soir l'allocution télévisée du président Emmanuel Macron sur l'ensemble des chaînes qui la diffusaient, selon les chiffres de Médiamétrie jeudi.

Cela représente une part d'audience de 71,6% toutes chaînes confondues, ce qui signifie que près des trois-quarts des gens qui étaient devant la télévision à ce moment-là regardaient l'allocution, diffusée sur TF1, France 2, M6, TMC, LCP et les quatre chaînes info.

Barrot sur RMC-BFMTV: "Nous vivons un moment historique et grave"

"Nous vivons un moment historique et grave", commente le ministre des Affaires étrangères au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron. "Ce qu'il a dit c'est que la ligne de front ne cesse de se rapprocher de nous. La Russie d'aujourd'hui n'est pas celle d'il y a 15 ans. La menace a pris une forme nouvelle, y compris avec des actes cyber, des campagnes de désinformation qui perturbent des élections..."

"Si nous restons aveugles à cette transformation de la menace, oui nous serons un jour ou l'autre entraînés vers la guerre", clairifie-t-il.
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Bompard estime que Macron "utilise la peur pour imposer aux Français des sacrifices sociaux"

"Renforcer notre capacité de dissuasion nucléaire, ou s'il y a des besoins de renseignement pourquoi pas", reconnaît Manuel Bompard qui aimerait que le président clarifie ses propos et ne joue pas avec la peur des gens. "Mais cette illusion et cette tentative du président d'utiliser la peur pour imposer aux Français des sacrifices sociaux et mener une guerre sociale avec le pays, il ne peut pas en être question", tacle-t-il.

>> Notre article à retrouver ici - Macron "utilise la peur pour imposer aux Français des sacrifices sociaux" tacle Bompard

"C'est ce que j'ai entendu, quand il dit qu'il faudra des efforts mais sans hausses d'impôts... Ce seront les Français qui devront payer le prix", lance-t-il, estimant que Emmanuel Macron aurait "assumer la responsabilité de ses échecs.

"Faire croire que les Russes sont aux portes de la France c'est une manière d'agiter la peur pour imposer des sacrifices sociaux que je ne trouve pas responsable"
Le choix d'Apolline : Manuel Bompard - 06/03
Le choix d'Apolline : Manuel Bompard - 06/03
8:44

"Le soutien à l’Ukraine est un impératif", pour Olivier Faure

Si "le soutien à l'Ukraine est un impératif", cela ne peut passer "par de nouveaux sacrifices pour les Français", a réagi le patron du PS Olivier Faure sur X, et la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier a jugé que "sans augmenter les impôts des plus riches, Emmanuel Macron ne pourra ni financer cet effort de guerre ni le faire accepter à la population".

Éric Ciotti appelle à un référendum

Éric Ciotti appelle à un référendum: “Les Français doivent être consultés face à ce coup d’état permanent de la Commission européenne avec la complicité du Président Macron”, écrit-il sur X (Twitter).

Macron "veut faire peur" aux Français, assure Manuel Bompard

Manuel Bompard, qui sera l’invité du 7h40 dans la matinale de demain sur RMC, explique qu’Emmanuel Macron se trouve dans “une impasse”.

“Aujourd’hui, il se retrouve dans l’impasse, mais n’en tire pas les seules conclusions possibles: indépendance vis-à-vis de l’OTAN et non alignement. Pire encore, il veut nous faire peur pour imposer au peuple une nouvelle salve de sacrifices sociaux. Pas question !”, écrit sur X le coordinateur de la France Insoumise.

Pour Jean-Luc Mélenchn, "Macron dit vrai"

“Macron dit vrai”, déclare Jean-Luc Mélenchon sur X (Twitter), qui confirme un “changement d’époque”. “Priorité absolue: la sécurité de nos propres frontières sur les cinq continents, sécurité écologique, militaire, et des besoins sociaux de la population. À bas la guerre!”, poursuit-il.

Pour Jordan Bardella, "il faut agir vite et en profondeur pour sortir le continent de sa léthargie"

Le président du RN Jordan Bardella réagit à l’allocution d’Emmanuel Macron. “Il n'y aura pas d'avenir pour la France et l'Europe sans indépendance, sans croissance, sans ambition: face aux défis immenses qui s'annoncent et inquiètent nos compatriotes, il faut sortir du déclaratif”, écrit-il sur X (Twitter).

Le député européen assure qu’il faut “agir vite et en profondeur pour sortir le continent de sa léthargie”.

Ce qu’il faut retenir de l’allocution d’Emmanuel Macron

Voici les principaux points à retenir de l’allocution du président de la République:

1. Le chef de l’État affirme que "la menace russe est là”

Emmanuel Macron affirme que "la menace russe est là" et "nous touche", sans "connaître de frontières", estimant que "face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie".

2. Réunion à Paris avec les chefs d'état-major des pays prêts à garantir une future paix en Ukraine

La France réunira la semaine prochaine à Paris les chefs d'état-major des pays prêts à garantir une future paix en Ukraine, qui "passera aussi, peut-être, par le déploiement de forces européennes". "Celles-ci n'iraient pas se battre aujourd'hui sur la ligne de front, mais elles seraient là, au contraire, une fois la paix signée, pour en garantir le plein respect”.

3. Des "investissements supplémentaires" dans la défense, sans augmenter les impôts

Emmanuel Macron a promis des "investissements supplémentaires" en matière de défense, "compte tenu de l'évolution des menaces", tout en assurant que cela se ferait "sans que les impôts ne soient augmentés".

4. Dissuasion nucléaire

La décision de recourir à l'arme nucléaire "a toujours été et restera entre les mains du président de la République", a assuré Emmanuel Macron, qui souhaite néanmoins "ouvrir le débat stratégique" sur la protection de l'Europe par l'arme nucléaire française.

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Fin de l'allocution d'Emmanuel Macron

L'allocution du président de la République est désormais terminée.

"Le moment exige des décisions sans précédent", conclut-il.
Emmanuel Macron le 5 mars 2025 à l'Élysée lors de son allocution.
Emmanuel Macron le 5 mars 2025 à l'Élysée lors de son allocution. © Ludovic MARIN / AFP

Les taxes douanières américaines sont "incompréhensibles" pour Macron

Emmanuel Macron a jugé les taxes douanières américaines sur les marchandises européennes "incompréhensibles", et a dit "espérer en dissuader" le président américain Donald Trump, dans une allocution aux Français.

Le chef de l'Etat a indiqué qu'il fallait "nous préparer à ce que les Etats-Unis décident de tarifs douaniers sur les marchandises européennes", comme ils viennent de le confirmer à l'encontre du Canada et du Mexique.

"Cette décision, incompréhensible tant pour l'économie américaine que pour la nôtre, aura des conséquences sur certaines de nos filières", a-t-il prévenu, et "ne restera pas sans réponse de notre part", en disant espérer "convaincre" Donald Trump que "cette décision nous ferait du mal à tous" et "l'en dissuader".

"La patrie a besoin de vous et de votre engagement"

"La patrie a besoin de vous et de votre engagement", a lancé Emmanuel Macron mercredi lors d'une allocution aux Français consacrée à la situation en Ukraine, assurant que "la France ne suivra qu'un cap, celui de la volonté pour la paix et la liberté".

"Nous devons donc agir en étant unis en Européens et déterminés à nous protéger. C'est pourquoi la patrie a besoin de vous, de votre engagement. Les décisions politiques, les équipements militaires, les budgets sont une chose, mais ils ne remplaceront jamais la force d'âme d'une nation".

"Notre génération ne touchera plus les dividendes de la paix. Il ne tient qu'à nous que nos enfants récoltent demain les dividendes de nos engagements", a déclaré le président de la République.

Emmanuel Macron évoque la dissuasion nucléaire à présent

La décision de recourir à l'arme nucléaire "a toujours été et restera entre les mains du président de la République", a assuré mercredi Emmanuel Macron, qui souhaite néanmoins "ouvrir le débat stratégique" sur la protection de l'Europe par l'arme nucléaire française.

"Répondant à l'appel historique du futur chancelier allemand (Friedrich Merz, NDLR), j'ai décidé d'ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen. Quoi qu'il arrive, la décision a toujours été et restera entre les mains du président de la République, chef des armées", a déclaré le chef de l'État lors d'une allocution.

Macron souhaite de nouveaux investissements dans le domaine de la défense, sans augmenter les impôts

Emmanuel Macron a promis mercredi des "investissements supplémentaires" en matière de défense, "compte tenu de l'évolution des menaces", tout en assurant que cela se ferait "sans que les impôts ne soient augmentés".

"Nous aurons à faire de nouveaux choix budgétaires et des investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables", a déclaré le chef de l'État dans une allocution télévisée. "Ce seront de nouveaux investissements qui exigent de mobiliser des financements privés, mais aussi des financements publics, sans que les impôts ne soient augmentés. Pour cela, il faudra des réformes, des choix, du courage", a-t-il martelé.

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Réunion sur l'Ukraine la semaine prochaine à Paris

La France réunira la semaine prochaine à Paris les chefs d'état-major des pays prêts à garantir une future paix en Ukraine, a annoncé mercredi soir Emmanuel Macron lors d'une allocution aux Français.

La paix en Ukraine "passera aussi, peut-être, par le déploiement de forces européennes. Celles ci n'iraient pas se battre aujourd'hui, elles n'iraient pas se battre sur la ligne de front, mais elles seraient là, au contraire, une fois la paix signée, pour en garantir le plein respect.

Dès la semaine prochaine, nous réunirons à Paris les chefs d'état major des pays qui souhaitent prendre leurs responsabilités à cet égard", a déclaré le chef de l'État.

"Rester spectateur serait une folie"

"Face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie", prévient Emmanuel Macron. "Nous devons continuer d'aider les Ukrainiens à résister et le chemin qui passe par la paix ne peut pas passer par l'abandon de l'Ukraine".

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"La menace russe est là", assure Emmanuel Macron

Emmanuel Macron affirme que "la menace russe est là" et "nous touche", sans "connaître de frontières". Il évoque l'agressivité de la Russie et ses ingérences sur le sol européen.

"Qui peut croire aujourd'hui que la Russie s'arretera à l'Ukraine?", questionne le président.

“Nous rentrons dans une nouvelle ère”

“Nous rentrons dans une nouvelle ère”: Emmanuel Macron entame son allocution en évoquant la guerre en Ukraine et les récentes positions de Donald Trump.

"Je m'adresse à vous ce soir en raison de la situation international et ses conséquences pour l'Europe. La guerre en Ukraine, qui a entraîné près d'un million de morts et de blessés, continue avec la même intensité. Nos alliés, les États-Unis, soutiennent moins l'Ukraine et laissent planer le doute pour la suite", dit le président de la République.
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Le président de la République prend la parole depuis l'Elysée

Emmanuel Macron s'adresse maintenant aux Français pour répondre aux "angoisses" grandissantes sur la guerre en Ukraine, avant un sommet européen crucial et dans un moment de "bascule" géopolitique autour d'un rapprochement entre Washington et Moscou, potentiellement aux dépens de l'Europe et de Kiev.

L'Europe protégée par l'arme nucléaire française?

Emmanuel Macron a plaidé samedi de nouveau pour une défense européenne avec l'idée d'un potentiel parapluie nucléaire sous l'égide de la France.

Le chef d'Etat français propose un "dialogue stratégique" avec les pays européens qui n'ont pas l'arme nucléaire et pourraient ne plus dépendre de la dissuasion américaine, faisant valoir dans le Parisien que cela "rendrait la France plus forte" car, ajoute-t-il dans Ouest-France, "aujourd’hui" les missiles russes déployés en Biélorussie "nous exposent".

"Il s'agirait d'un changement de doctrine stratégique, celle établie par le général de Gaulle" il y a plus de 60 ans, explique Patrick Martin-Genier, qui assure que l'"on n'y est pas encore"

"La dissuasion nucléaire se partage pas, quoi qu'il arrive", rappellait dimanche d'emblée sur RMC Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po. L'idée étant "d'envisager la protection nucléaire de la France dans d'autres pays, c'est à dire l'Europe", ce qui constitue un parapluie nucléaire sous l'égide française, donc.

"Il n'y a pas un cercle de 27 pays (l'UE, NDLR) qui va s'établir, avec chacun un droit d'appuyer sur le bouton. La dissuasion nucléaire restera française mais il faudra convenir du fait que les intérêts vitaux de la France s'élargissent", expliquait également sur RMC Dominique Trinquand, ancien chef de la msision militaire française auprès de l'ONU.

L'Europe confrontée à réaffirmer son indépendance vis-à-vis des États-Unis

Depuis cette altercation, l'Europe se doit de considérer ce qui paraissait impensable il y a encore quelques mois. Les Etats-Unis pourraient ne plus soutenir durablement l'Ukraine ni même être un véritable allié. Et donc réaffirmer son indépendance: le sommet de Londres, dimanche, prévu de longue date, a été l'occasion pour les dirigeants européens de s'exprimer sur le sujet.

"L'Europe doit faire le gros du travail, mais pour défendre la paix sur notre continent, et pour réussir, cet effort doit être fortement soutenu par les États-Unis", a notamment déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer.

"Nous devons urgemment réarmer l'Europe", a de son côté déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, évoquant la nécessité d'augmenter les dépenses de défense "sur une période de temps prolongée" et que "nous nous préparions au pire". Le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte a annoncé que "davantage de pays européens vont augmenter leurs dépenses de défense".

Londres et Paris ont annoncé dimanche travailler avec Kiev afin d'élaborer "un plan" pour faire cesser les combats entre l'Ukraine et la Russie, qui sera ensuite soumis aux États-Unis.

L'Elysée assure qu'il n'y a pas de nouveau voyage de Macron à Washington "envisagé à ce stade"

L'Élysée a assuré mercredi qu'il n'y avait pas de nouveau déplacement d'Emmanuel Macron à Washington "envisagé à ce stade", démentant des propos de la porte-parole du gouvernement Sophie Primas en ce sens. La porte-parole avait auparavant affirmé à la presse, à l'issue du Conseil des ministres, qu'un tel déplacement du président français avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre britannique Keir Starmer était "envisagé" et qu'il pouvait avoir lieu "à court terme".

Suspension de l'aide militaire américaine: les Ukrainiens effarés et indignés

Après l'annonce lundi de la suspension de l'aide américaine envers Kiev, les Ukrainiens sont indignés et effarés. "Ce n'est pas une fin permanente de l'aide, c'est une pause", a déclaré un autre responsable américain sous couvert de l'anonymat et cité par la chaîne Fox News.

Peu importe, "c'est comme un coup de poignard dans le dos", s'est indignée auprès de l'AFP Soifa, assistante financière de 33 ans. "Quels salopards!" "La Russie a échoué à capturer Kiev, mais elle a rapidement pris Washington", commente, sarcastique, Facebook Bojena Antoniak, rédactrice dans une maison d'édition ukrainienne, sur Facebook.

"Avant, nous avions peur la nuit à cause des drones et de missiles (russes), et maintenant nous avons aussi peur des nouvelles en provenance des États-Unis", déplore la journaliste Kristina Berdynskykh, également sur Facebook.

L'altercation entre Trump et Zelensky a tout accéléré

La position de Donald Trump sur la guerre en Ukraine, et sa volonté de faire naître cessez-le-feu rapidement, inquiétait déjà l'UE et les alliés de Kiev depuis plusieurs semaines. Surtout lorsque le président américain annoncait vouloir négocier avec Vladimir Poutine sans Volodymyr Zelensky ni les Européens.

Tout s'est accéléré et tendu davantage vendredi. Reçu à la Maison-Blanche, le président ukrainien a été pris à partie par Donald Trump et son vice-président américain JD Vance. "Vous êtes irrespectueux [...] Quand avez-vous dit merci?" lance ce dernier, avant que le président américain embraye: "Vous jouez avec la 3e guerre mondiale [...] "Concluez un accord ou nous vous laissons tomber".

Le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 28 février 2025 à la Maison Blanche.
Le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 28 février 2025 à la Maison Blanche. © Andrew Harnik / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images

"Moment de grande incertitude"

"Mes chers compatriotes, Dans ce moment de grande incertitude, où le monde est confronté à ses plus grands défis, je m’adresserai à vous ce soir à 20h", a annoncé le président sur X ce matin à 7h32.

Bienvenue sur ce direct

Bonsoir à toutes et tous et bienvenue sur ce direct consacré à l'allocution du président de la République, qui débutera à 20h. Le chef de l'Etat s'exprimera devant les Français à propos de la guerre en Ukraine et la défense européenne, à la suite de l'altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky vendredi à Washington.

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