Enfants bloqués en Thaïlande: une opération de plus en plus difficile compromise par la mousson?

D’abord pour laisser les secouristes se reposer. Ils ne sont que 13 à être assez aguerris pour faire le parcours et rejoindre la cavité principale, située à 4km de l’entrée, où se sont réfugiés les enfants. 4 d’entre eux et leur entraîneur ont donc dû passer une nuit de plus à l’intérieur. Le temps d’acheminer les bouteilles d’oxygène nécessaires à leur remontée.
Le chemin est de plus en plus difficile. Il y a la boue, il y a l’obscurité. Il y a l’eau dont le niveau est remonté. Il a beaucoup plu ces dernières heures. Les secours craignent d’ailleurs que la mousson compromette la sortie des 5 derniers. Les opérations de pompage ont repris pour préserver les secteurs à l’air libre aménagés à l’intérieur de la grotte où les enfants peuvent marcher à pied. Mais il reste ce passage très étroit, ce syphon, sur une quarantaine mètres, où il faut se faufiler dans un boyau de 80 centimètres de hauteur. Et ces 2 km totalement immergés.
Des nouvelles de ceux qui sont sortis?
Ils sont désormais 8. Tous ont été conduits à l’hôpital. Leur état ne semble pas mauvais selon le peu d’informations qui sont relayées. Certains médias anglo-saxons disent même que les parents ne savent pas quels enfants sont sortis. Pour l’instant, ils ne sont pas autorisés à les voir. Pour éviter les infections. Les retrouvailles, quand elles auront lieu, devraient se faire derrière une vitre.
Le moral semble bon. Hier (lundi), les autorités ont expliqué que l’esprit d’équipe leur a permis de tenir. Et que l’entraîneur a également joué un rôle essentiel. A 25 ans, c’est un ancien moine, rompu à la méditation. Il a ainsi initié les enfants à l’intérieur de la grotte et c’est comme cela qu’ils auraient tenu le coup pendant 9 jours sans manger. Un entraîneur qui a déjà présenté ses excuses aux familles, au travers de lettres, qui devra s’expliquer. Mais dont la culpabilité n’est pas du tout pointée du doigt en Thaïlande. Ni les familles ni la presse n’ont cherché à savoir à qui la faute. La solidarité jusqu’à la sortie du dernier.