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Enquête sur une vingtaine de réfugiés en France parmi les Afghans exfiltrés

"On n'est pas censé retourner dans le pays où on est censé être en danger", explique-t-on Place Beauvau.

Que faisaient-ils là-bas? Une "vingtaine" d'Afghans exfiltrés ces derniers jours de Kaboul bénéficiaient déjà du statut de réfugié en France, a annoncé lundi à l'AFP le ministère de l'Intérieur, qui a ouvert une enquête sur ces personnes passibles du retrait de leur protection.

"Une vingtaine de personnes ont présenté des documents d'asile français prouvant qu'ils avaient le statut de réfugié, quand elles ont été exfiltrées. On n'est pas censé retourner dans le pays où on est censé être en danger", explique-t-on Place Beauvau.

Selon les statuts de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui délivre et retire cette protection, le "voyage dans le pays d'origine" constitue l'un des principaux motifs de déchéance du statut.

Toutefois, le ministère entend se montrer "magnanime" et a "lancé une enquête pour étudier au cas par cas la situation de ces personnes", qui pour beaucoup affirment être rentrées en Afghanistan "pour récupérer leurs familles, avant la chute du pouvoir aux mains des talibans".

"On sera vigilants, mais il serait compliqué de retirer la protection de ces personnes si elles étaient parties aider leurs familles. Le retrait ne sera pas automatique", affirme-t-on encore à l'Intérieur.

Par ailleurs, soupçonnés d'être en lien avec les talibans, cinq hommes rapatriés de Kaboul par la France et arrivés sur le sol français le 18 août dernier sont dans "le viseur de la DGSI" et font l'objet de mesures de "restriction de liberté" a assuré lundi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Ils ont pour l'instant interdiction de s'éloigner de la commune de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, où ils sont logés dans un hôtel depuis leur arrivée en France - via Abu Dhabi - après avoir quitté Kaboul dans un avion de l'armée française. 

Depuis le début des opérations d'évacuation de Kaboul, après le retour au pouvoir des talibans le 15 août, plus d'un millier d'Afghans ont été exfiltrés vers la France.

La rédaction de RMC avec AFP