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Camp de réfugiés bombardé: "un accident tragique" déclare Benyamin Netanyahou

Benyamin Netanyahou

Benyamin Netanyahou - GALI TIBBON / POOL / AFP

Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré, lundi, que les frappes israéliennes sur un camp de réfugiés à Rafah étaient "un accident tragique". L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient a exigé d'Israël une enquête "complète et transparente".

En réponse aux frappes israéliennes qui ont tué 45 personnes, majoritairement des civils, dans la nuit de dimanche à lundi, dans un camp de déplacés à Rafah, le premier ministre d'Israël, Benyamin Netanyahou, a déclaré lundi devant des familles d'otages détenus dans la bande de Gaza que la frappe israélienne sur Rafah la veille était "un accident tragique".

"À Rafah, nous avons évacué un million de résidents qui ne sont pas impliqués et, malgré tous les efforts déployés, un incident tragique s'est produit hier. Nous enquêtons sur ce qui s'est passé et nous en tirerons les conclusions", a déclaré M. Netanyahu au Parlement.

De son côté, l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient a exigé d'Israël une enquête "complète et transparente".

"Je condamne les frappes israéliennes d'hier soir qui ont touché des tentes de personnes déplacés" à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a écrit dans un communiqué Tor Wennesland.

L'Union africaine dénonce le "mépris" d'Israël

Le président de la Commission de l'Union africaine a condamné lundi "les horribles frappes aériennes nocturnes" sur un camp à Rafah, s'indignant qu'"Israël continue de violer le droit international en toute impunité et au mépris d'un arrêt de la Cour internationale de Justice".

L'ordonnance de la CIJ, plus haute juridiction de l'ONU qui a ordonné le 24 mai à Israël d'arrêter immédiatement son offensive militaire à Rafah, "doit être appliquée de toute urgence si l'on veut que l'ordre mondial prévale", a également estimé Moussa Faki Mahamat dans un communiqué posté sur X.

Le président français s'est, lui, dit "indigné par les frappes israéliennes". Emmanuel Macron a réclamé, lundi, l'arrêt des bombardements de l'armée israélienne. "Ces opérations doivent cesser. Il n'y a pas de zones sûres à Rafah pour les civils palestiniens. J'appelle au plein respect du droit international et au cessez-le-feu immédiat", a ajouté le chef d'État français.

T.R.C. avec AFP