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Il était en cavale depuis 2016: comment les enquêteurs ont retrouvé la trace du Français le plus recherché d'Europe, François di Pasquali

C'est grâce à la diffusion de son identité et de son portrait et avec la coopération des enquêteurs européens que l'homme de 48 ans à finalement été arrêté.

Moins de trois mois après la diffusion de son identité au grand public par Europol, François di Pasquali, le Français le plus recherché d'Europe à été arrêté jeudi soir près de Barcelone. 

Le fugitif était en cavale depuis 2016, il ne s'était pas rendu à son procès où il avait été condamné par défaut à 10 ans de prison pour avoir violé et agressé une femme de 84 ans dans le centre-ville de Saint-Etienne en 2009.

Grâce à l'appel à témoin européen, plusieurs informations permettent aux enquêteurs d'identifier l'entourage familial, amical et amoureux du fugitif. 

Extradé vers la France d'ici 40 jours

Ils découvrent que l'homme franco-italien d'origine sicilienne serait en couple avec une Espagnole. Les polices italiennes, espagnoles et françaises effectuent des perquisitions simultanées chez plusieurs de ses proches. Ordinateurs et téléphones portables sont analysés. 

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À l'intérieur les enquêteurs découvrent des photos envoyées par François di Pasquali. Des clichés qui leur permettent d'obtenir une adresse dans la banlieue de Barcelone. Des policiers catalans repèrent le Français et l'arrêtent. François di Pasquali, qui portait sur lui un faux passeport italien, n'oppose aucune résistance. Il sera extradé de l'Espagne vers la France d'ici 40 jours afin d'être jugé.

Le viol d'une octogénaire

Âgé de 48 ans, il faisait partie des 19 visages des "Most Wanted" d'Europol diffusés partout en Europe. La police le soupçonne d'avoir violé, en 2009 dans le centre de Saint-Etienne, une octogénaire. 

Ce jour-là, François di Pasquali croise dans le centre ville de Saint Etienne une vieille dame de 84 ans désorientée car atteinte d’un début de maladie d’Alzeihmer. Ce gérant d’un restaurant italien raccompagne l’octogénaire chez elle. Une fois entré dans son domicile, il l'aurait alors violé avant de prendre la fuite. Des traces de sperme avaient été relevées dans la salle de bains de la victime et l'ADN de son agresseur prélevé. Mais à l'époque, la victime n'était pas parvenue à donner de détails sur son agresseur ou sur son véhicule et l'ADN du suspect était inconnu, a expliqué Jacques Croly Labourdette, le patron de la brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF).

François di Pasquali n'a pu être identifié qu'en avril 2012, lors d'un prélèvement effectué après son arrestation pour des violences contre sa compagne de l'époque, qu'il a tenté d'écraser à bord de son véhicule. La justice l'avait alors condamné à dix-huit mois de prison avec sursis.

Mis en examen en juin 2012 pour le viol de l'octogénaire, M. di Pasquali obtient en janvier 2013 une remise en liberté et trouve un emploi de cuisinier dans un restaurant stéphanois. Mais en juin 2016, il ne se présente devant la cour d'assises de la Loire pour son procès, il sera condamné par défaut à dix ans de réclusion criminelle.

Jean-Baptiste Bourgeon avec Guillaume Descours