"Il faut un corridor humanitaire": les habitants de la bande de Gaza craignent le pire

La guerre se poursuit au Proche-Orient, avec plus de 2.400 morts au total depuis l'attaque du Hamas perpétrée samedi dernier. A Gaza, 1.000 morts et plus de 5.000 blessés sont à déplorer dans des bombardements israéliens selon les autorités locales. Au moins 11 employés de l'ONU ont également été tués, a annoncé l'organisation internationale qui est présente dans l'enclave palestinienne. Quatre secouristes du Croissant-Rouge palestinien ont aussi été tués par des frappes a annoncé l'organisation humanitaire.
Israël impose depuis lundi un "siège complet" de la bande de Gaza où vivent 2.3 millions d'habitants, en réponse aux attaques terroristes menées par le Hamas.
"Il n'y a plus rien dans les supermarchés"
Dans la bande de Gaza, les civils redoutent le pire. Recluse dans son appartement avec ses trois enfants et d'autres membres de sa famille, Falestine vit au rythme des frappes israéliennes.
"Du matin au soir, ils ont bombardé sans arrêt. Ils ont détruit des quartiers complets. Des fois, il y a 15 minutes de calme, mais après ça reprend", décrit-elle à RMC.
Des dizaines d'immeubles ont été rasés, les débris jonchent le sol, les habitants fouillent les décombres à mains nues. Gaza manque de tout et la nourriture devient difficile à trouver.
"L'eau, la nourriture, le pain... Il n'y a plus rien dans les supermarchés", souffle une autre habitante de l'enclave.
Un corridor humanitaire pour éviter une catastrophe humanitaire?
Seul espoir: réussir à faire rentrer des biens de première nécessité. Il faut absolument que les combats cessent, plaide Jehad Abu Hassan, coordinateur de l'ONG Première Urgence internationale à Gaza.
"Il faut soutenir une trêve humanitaire et un corridor humanitaire pour apporter l'aide d'urgence aux populations civiles à Gaza, c'est une priorité. Après, ce sera une catastrophe humanitaire et humaine", prévient-il.
De leur côté, les autorités américaines disent travailler activement avec Israël et l'Egypte pour permettre aux civils de quitter l'enclave palestinienne.